Une première porte dangereuse.

Admin Nombre de messages : 381 Age : 32 Date d'inscription : 11/05/2008

[Nao avait froid. Une impression de tomber dans un gouffre sans fin la submergea. Un hurlement sortie de sa gorge, et elle tomba au sol avec plus de douceure qu'elle ne l'aurait prédit.

Ce fut un passage particulièrement difficile, sa première traversée. Couchée par terre, elle tourna la tête dans un sens et dans l'autre, cherchant son dernier compagnon de route.

Mais elle était seule. Etait-il encore coincé dans l'horrible porte ? Etait-il mort, touché par une balle, avant sa traversée ? Elle n'en savait rien, elle ne le saurait peut être jamais...]

L'esprit fortement bousculé par le passage, elle tomba dans l'inconscience pendant quelques minutes, mais repris connaissance lorsque la pluie commença à perler sur son visage.
Clignant quelque fois des yeux, elle se demanda un instant si elle rêvait. Mais ses souvenirs lui rappelèrent où elle se trouvait.

Enfin, plutôt comment elle s'était trouvé là. Car, elle aurait été incapable de dire dans quelle monde elle était tombée.
Nao observa le paysage, elle avait dormie sur un matelas de mousse douillet, entourée de buissons et d'arbre. Une forêt. Il pleuvait, malgré la chaleure de l'air, serait-elle arrivée dans une forêt tropicale ?

Avec de l'effort, elle mis debout et commença à repérer les lieux. L'angoisse la pris soudainement.

Elle se retrouvait finalement seule, dans un endroit inconnu, et peut être loin de tout. Sans ses parents, sans ses coéquipiers, sans personne. A la seconde d'après, elle secoua la tête, elle se refusait de penser à cela, il ne fallait pas qu'elle baisse les bras, et qu'elle prenne en main la mission qu'on leurs avaient confiés.

Quelle mission ? On ne lui avait pas encore donné le but de celle ci. Elle soupira, son rôle était de prendre les initiatives, c'est ce qu'elle ferait. La jeune fille décida de traverser la forêt, pour savoir où elle se trouvait. Peut être trouverait t'elle un indice derrière ?

C'est alors qu'avec la démarche la plus déterminée qu'elle pouvait fournir, Nao avança d'un pas haut et rapide. La petite pluie devenait averse. Les cheveux ruisselants, les yeux plissés sous la masse d'eau, sa démarche commença alors à ralentir.
Il fallait qu'elle trouve un abris. Un lourd défi.
Observant un arbre aux branches solides, elle entrepris de grimper à celui ci pour observer les alentours et, qui sais, peut être repérer un endroit favorable et sec.

Sa surprise fut plus grande qu'elle ne l'aurait espérer. Elle cru rêver lorsqu'une ombre de forme étrange traversa la forêt à toute vitesse. Malheureusement, la pluie dense ne permettait pas de visualiser correctement ce qui était passé.

Lorsque cette ombre repassa, plus près de l'arbre cette fois, faisant retentir un crie strident et abominable. Livide, Nao se demanda si elle avait rêver. Etait-ce le bon moment pour descendre ? Fallait-il fuir ou rester en hauteur ?
La jeune fille choisie la première option. Malgré la vitesse surprenante de cette créature au forme reptilienne, resta là sans bouger la terrifiait plus que tout.

Le coeur battant, Nao repris son chemin, celui inverse à la bestiole, et coura le plus vite qu'elle pue. Chose difficile ; les hautes herbes étaient denses et le sol glissant et boueux. Elle tomba une ou deux fois, lorsqu'elle entendit un second crie, identique à celui de tout à l'heure.

Dans un sursaut, elle se retourna, et bouscula quelque chose dans son élan. Elle poussa un crie de surprise, mêlée à la terreur, mais découvrit avec soulagement qu'elle avait heurtée une vrai personne.

Pégase de Roche Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 22/05/2008

C'est étrange, parfois la mémoire nous joue des tours. Prenez-moi, par exemple. A mon dernier souvenir, j'étais assommé dans une cave miteuse. Je devais être couvert d'ecchymose et j'étais d'une propreté douteuse. J'étais sur que tout ce que je faisais dépendait de ma volonté. Et bien non.
Il y a toujours quelque chose pour te rappeler à l'ordre, d'un signal plus ou moins perceptible. Moi, le signal, c'est quand on avait prit possession de mon corps. Le message était clair de la part de l'être. L'être qui était l'entité "Porte-destin" selon mes suppositions.

Je n'avais aucun souvenir d'avoir fait quelques pas, d'avoir ouvert une porte, d'avoir traversé une porte. Pourtant, je n'étais plus dans ce monde sombre. Je ne savais pas pourquoi, mais c'était une certitude. Peut être mon sang de magicien qui bourdonnait en me disant " Pas de magie, Pas de magie !"

Bref, je récupérais mes sens de façon brutale. Comme si on me jetait un seau d'eau glacé au visage. Sauf qu'un seau d'eau n'a pas de dents acérées. J'avais eu un reflexe inouï et plein de tact. J'avais fui à toutes jambes. Par contre, la chose qui me suivait avait du chasser longtemps.
La boue, des hautes herbes. Il pleuvait. On sentait malgré qu'elle anticipe mes déplacements. Heureusement, il y avait de grands arbres un peu de partout. J’eus le temps de me cacher. La créature m'ignora alors, pensant que je n'allais pas être un bon repas et que l'autre créature titanesque et cornue à une vingtaine de mètres allait être plus consistante qu'un petit encas comme moi. Elle poussa un cri et fondit sur l'autre bête.

Bon, un petit point récapitulatif. Je ne sais pas ou je suis. Je ne sais pas ou je vais. Il y a des créatures qui chassent non civilisés. Eviter l'affrontement. Et maintenant je.

Ouch. Je reçus un fort choc, juste sur le nez. Je n'avais pas sécurisé les alentours. Merde, ca me couterait la vie des choses comme ca. Pas de point récapitulatif tant que je n'étais pas à l’ abri !
Je titubais, en reculant, regardant la créature qui m'avait percutée. J'avais déjà prévu quelques cocktails, dans ma main. Je levais les yeux.

Une habitante de Beuknahal. Oui, l'habitante qui m'avait hébergée pendant une nuit ! Nao, l'héritière du style de combat invincible. Avec elle, j'allais être en sécurité. La seconde suivante, je sus que je me trompais. Elle était frigorifiée et semblait aussi perdue que moi. Quoi qu'une petite expression de peur se peignait sur son visage. Elle poussa à un cri. Je ne devais pas être si laid que ca, non?

Pourtant, si je m’étais vu, je me serais fait peur. Un mois et demi s'étaient écoulés depuis ma perte de conscience. J'avais une mine déconfite. Mon visage était creusé et j'avais des cernes de fatigues titanesques. Mon teint était livide et j'avais une petite barbe qui avait poussé. Mes vêtements étaient déchirés, salis, tachés de sang et de crasses. Ce que je ne savais pas alors, c'est que sous mes vêtements, au niveau du cœur, la porte avait laissé une marque profonde.

Admin Nombre de messages : 381 Age : 32 Date d'inscription : 11/05/2008

Le coeur battant à vive allure, son esprit se partageait entre la surprise et le choc. D'un côté, le gros reptile qui l'avait pourchassé se faisait pourchassé par un plus gros reptile encore, provoquant un combat gigantesque, et de l'autre, elle venait de percuter un homme, ici, en ces lieux, ou plutôt, en cette époque...

Son cerveau fit "tilt". C'était un voyageur égaré ! Comme elle, il s'était retrouvé par le biais d'une porte dans l'époque des "dinosaures". La jeune fille avait fait plusieurs exposé pendant ses études, mais elle ne pensait pas à ça.
Le regard faisant navette entre le combat à mort des monstres et le visage de l'inconnu qui, étrangement, lui disait quelque chose. C'est alors que sans réflechir, et prise de panique lorsque un reptile géant vint s'écraser dans un tronc d'arbre tout près d'eux, elle attrappa la manche de l'homme et le tira plus loin.

Satisfaite qu'il ne fasse aucune résistance, elle s'arrêta et repris son souffle lorsqu'après quelques minutes, ils furent enfin en sécurité. Là, elle s'adossa à un arbre, et observa l'étranger avec précision. Certaine qu'elle prendrait le risque de parler sans qu'il comprenne, Nao préfera chercher où l'avait-elle déja vu avant de tenter quoi que se soit.

Elle s'approcha un peu plus près de lui, et passa doucement sa main sur son visage. Pas comme une caresse, mais plutôt pour retirer la pluie, et la boue qu'elle devait aussi avoir un peu sur le visage. Lui en était étrangement recouvert. Comme de la poussière trempée.

Lorsqu'elle le reconnue, son visage s'illumina, ses yeux s'écarquillère de stupeure.

"Neil ?!"

Sans attendre la moindre réponse, elle le pris brusquement par les deux épaules, le secouant un peu :

"C'est merveilleux que je te trouve ici !! Si tu savais comme je suis heureuse de ne pas me retrouver toute seule !! "

Puis, elle le pris amicalement dans ses bras, serrant fort, comme pour se rassurer, puis se recula pour l'observer encore. Sa mine pris un air déterminé.

"Bon, il faut trouver une autre porte. Nous ne sommes pas en sécurité au Jurassique."

Rien qu'en voyant les créatures qui hantait ce lieu, n'importe qui aurait pu déduire de l'époque où ils se trouvaient, d'après Nao.

Pégase de Roche Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 22/05/2008

Elle s'approcha lentement de moi, enlevant la crasse sur mon visage. Oh, elle m'avait reconnu. Elle voulait se venger pour ce que j'avais volé chez elle... Elle dit mon nom et me prit par les épaules. Je sentais qu'elle allait en profiter pour m'envoyer un chassé supersonique dans le ventre. Et après, elle me briserait les cotes une par une. Elle me secoua alors. Simplement avec une poigne de jeune fille.
Elle dit quelque chose que je compris à moitié. En tout cas, j'avais compris qu'elle était contente et qu'elle était seule.

Elle me serra dans ses bras. Oh, et quand elle m'aurait dans ses bras, elle me briserait la nuque, m'éventrerais et me ferais manger mes intestins ! J'allais affronter la mort en face. J'étais déterminé.
Pourtant, elle ne fit rien. Juste vaguement un peu de chaleur humaine. L'étreinte se fini et je n'en revenais pas d'être en vie.

"Bon, il faut trouver une autre porte. Nous ne sommes pas en sécurité au Jurassique."

Je ne savais pas ce qu'étais le jurassique. Surement une expression pour dire, on est mal barré. Par contre, trouver une porte...

Pendant une seconde, je visualisais une porte dans mon esprit. Mon échine se crispa. Mon âme s'emplit d'un flot d'angoisse. Je sentais s'insinuer en moi une peur primaire. Comme un petit animal qui se retrouverais face à un dinosaure. Je retins un cri de terreur. Car c'était de la terreur que m’inspiraient désormais les portes. Elle avait dut comprendre que je n'étais pas une créature qu'on pouvait charmer. Elle m'avait donc dressé.

En parlant de dinosaure, ces créatures m'intriguaient. J'en avais croisé par le passé. Mais pas aussi gros. Et pas aussi rapide. Et pas aussi féroce. Et avec moins de dents. Et avec...

J'arrêtais ici ma comparaison. Je repris mon esprit. Nous devions trouver une porte ou nous mourrions. Je devais affronter ma peur. J'étais une boussole à porte. Et ainsi, je dirigerais cette Beuknahalienne, championne d’art martial inconnu, à travers cette jungle.
Avec elle, je me sentais en sécurité. Aussi puissant soit ces dinosaures, si on leur brisait la cage thoracique, ils mourraient.
Je souriais donc à mon interlocutrice. Mais un vrai sourire ! Chaleureux et sincère ! En réalité, je savais imiter ce genre de sourire. Mais la, il était sincère. Du plus profond de mon âme.

Admin Nombre de messages : 381 Age : 32 Date d'inscription : 11/05/2008

Dans sa terreure soudaine, elle se sentait d'un seul coup beaucoup mieux maintenant qu'elle n'était plus seule en galère. Ce n'était pas de l'égoïsme, en réalité, lorsque Nao se trouvait dans une situation dangereuse avec une autre personne, elle ne pensait plus à son cas, mais à la sécurité du groupe, ou même de l'autre personne en particularité. Ce qui permettait de ne pas avoir peur, quelque chose qui allait pouvoir lui remettre les idées en place.

La jeune fille remarqua une mine tragique pendant quelques instants sur le visage de Neil. Sûrement les dinosaures, se dit-elle. Mais lorsqu'il lui sourit, elle lui rendit, satisfaite de leur groupe invincible.

Après tout, elle avait cru comprendre qu'il était de mission lui aussi, elle ne savait même pas s'il était au courant. Bah, peut importe pensa-elle, le plus important était de sortir de ce Monde de fou.

La pluie avait cessée, chose admirable pour eux, ils allaient enfin voir plus clair. Lorsque soudain, Nao pensa à un quelque chose qu'elle évita de faire part à Neil, pour éviter de l'inquiéter.

*La pluie dissimulaient les bruits de nos pas...Et avec l'ouï aussi puissant de ces monstres, c'est comme si nous étions à découvert...*

Elle se tourna tout de même, prenant l'air le moins inquiet possible, et fit un chut à Neil pour qu'il fasse moins de bruit en marchant. Quitte à sortir lentement, mieux valait vivant. Au bout d'une petite demie heure de marche, ils sortaient déjà de la forêt. Arrivant sur le sommet d'une falaise, les rayons du soleil illuminaient le sol verdoyant, et l'on pouvait voir au loin une rivière traversant les terres de la préhistoire. Un petit groupe de diplodocus la longeait, lentement mais sûrement.

L'adolescente, fut émerveillée par ce spectacle calme et gigantesque à la fois. Ces créatures étaient énormes, et ils étaient bien au dessus d'eux, sur cette falaise. Celle-ci parut alors bien calme et sans danger, trop étroite pour tenir le poid d'une bestiole comme ils avaient puent voir.

"J'ai un peu faim...Et la descente de la falaise risque d'être longue. Cela te dit de manger un peu ? J'ai ce qu'il faut."

Elle sortie alors les deux sandwichs de sa mère, plus appétissants que les pillules nourrissantes. Elle en tendit un à Neil, tout en s'asseyant en tailleur sur l'herbe.

Pégase de Roche Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 22/05/2008

La pluie s'arreta. Le soleil ne fit pas pour autant son apparition. J'étais toujours aussi sale.
La fille se retourna vers moi et me fit signe de me taire. Concretement, elle acceptait ma presence mais n'hésiterait pas a me tuer si je la faisait remarquer. Son visage était tendu, comme pour signifier tous ces sentiments en un. Elle voulait avoir surement le silence pour penser. Ainsi, je ne la derangerais pas. Elle devait savoir que la chose que ces créatures detectaient avant tout, c'était les mouvements.

Nous pouvions voir, au loin, un petit torrent. Des Herbivores le longeait a un rythme particulier. Ils avaient l'air ridiculement petit, comme ca, de loin. Mais, sans aucun doute, ils nous pietineraient sans aucun scrupules. Je me retournais vers mon guide. Son visage s'était eclairé d'une joie enfantine. Trop sincere a mon gout. Je commencais a douter legerement de sa condition de maitre d'arts martiaux. Lorsqu'elle me tendit un morceau de pain pour picniquer, il s'agissait d'une certitude. C'était une vulgaire adolescente perdue. Pas un maitre d'art martiaux en plein periple initiatique.

J'étais dans le jurassique, jusqu'au cou, comme disaient les Beuknahliens.

Je respirais a fond, posant les mains sur mes tampes. Voyons, si je l'abandonne la, elle va me detester. Et deja que je l'ai decu par le passé.... Elle m'a fait comprendre que....Je peux pas rester la... Pourtant, je ne pas desobeir a un de ces ordres...

Je parlais de la porte comme une personne. Elle avait deja prit le controle de mon esprit. Desormais, je n'étais qu'un pantin. Si j'essayais de me debattre ou de m'enfuir, les fils se couperaient. Je devais donc suivre le destin qu'elle m'ordonnait.

Et mon destin était de proteger cette fille. Je pris le sandwich, dépité. Je maugréais des remerciements. Mon esprit reflechissait a un moyen de trouver la porte rapidement en evitant les ennuis.

Admin Nombre de messages : 381 Age : 32 Date d'inscription : 11/05/2008

Lors du repas, la jeune fille s'étant calmé commençait à réflechir sérieusement. Les portes pouvaient aller dans le passé. Un passé très lointain. Pouvait elle aller dans le futur ? Etait-ce les seules limites des portes ?

Elle se demanda si elle mettrait du temps à trouver un nouveau passage. Elle espérait que non. Ce monde était magnifique, mais il était bien trop imprudent de s'y aventurer plus de quelques minutes.
Lorsque son sandwich fut terminé, elle observa Neil avec pleines d'interrogations. Il parlait peu, trop peu d'ailleurs, même pour un étranger. Certe, elle ne connaissait que mal les anglais mais...

Soudain, sa mémoire eue une fuite. Il y a quelque année, dans la classe de son lycée s'était inscrit un anglais. Son accent était des plus coulants. Elle ne se rappelait pas que celui de Neil le soit.

Et d'un oeil un peu curieux mais néanmoins douteux, elle lui dit :

"Dis moi Neil, tu ne parles pas beaucoup... Et si tu me parlais de toi ?"

Bien que le moment soit des plus mal choisie pour se raconter sa vie, l'adolescente voulait en être certaine. En même temps, elle fouilla dans son sac et en sortie l'arme de son père, observant avec précision tout les détails de façonnerie.

Pégase de Roche Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 22/05/2008

"Dis moi Neil, tu ne parles pas beaucoup... Et si tu me parlais de toi ?"

Cette phrase, c'était comme un fer blanc sur mon visage. Dans un sens, j'étais obligé de suivre les ordres de la porte. Mais je n'avais aucune envie de devoiler ma nature extra planaire. Comme pour me signifier sa volonté, mes oreilles bourdonnerent. La porte avait décidé. Je dirais la vérité.

Toute la vérité. Et rien que la vérité.- Wa suis peu Jalil, desolé. Que souhaites tu savoir sur wathi?

J'eludais la question. J'allais encore me défiler. Comme pour me signifier son désapointement, mes oreilles bourdonerent plus fort. La porte me signifiait habilement " TOUTE LA VERITE "
En plus, Nao avait sortit un cracheur de poudre.

- Wa ne suis pas vraiment etudiant en fait. Wa voyagais un peu partout dans le monde. Wa ne savais pas ou j'étais né. Wa cherche a retourner chez wathi. Mais Whatio suis perdu. Wa ai un lien avec les portes. Wa suis une sorte de boussole vivante.

Je n'avais pas tout dit mais je n'avais pas menti. Je ne ferais desormais que repondre a ses questions.

Admin Nombre de messages : 381 Age : 32 Date d'inscription : 11/05/2008

Tout d'abord, il lui fut un petit instant pour déchiffrer les phrases derrière le fort accent de Neil. Lorsqu'enfin elle en eue saisie tout les termes, et que son partenaire eut terminé de parler, sa réaction de fit lente.

Son regard quitta lentement le revolver avant de se poser sur ceux de Neil. Elle resta bloqué quelques instants sur eux, tout en réfléchissant à ce qu'il venait de dire.

*Les portes le dirigent ? Serais-ce un véritable guide, comme Raviel le disait ?*

Ses yeux qui étaient d'abord concentré sur les iris de Neil partir loin...Très loin, comme si elle ouvrait les yeux sans pour autant regarder véritablement quelque chose.

* Quand il parle de voyager dans le monde...Il parle duquel ?*

Machinalement, ses prunelles firent la navette entre son visage, ses vêtements, ses chaussures, puis à nouveau son visage. Non, en réalité, il n'avait pas l'air d'un anglais, et n'avait jamais eu l'air d'un anglais. Nao se demanda un instant comment elle avait pu tomber si facilement dans le panneau.

Elle ouvrit alors la bouche comme pour parler, puis la referma. Elle se pris d'attention pour le revolver qu'elle rangea brièvement dans le sac avant de la reporter sur lui.

C'était le moment de poser une question. Mais sur ce coup là, absolument rien ne lui venait, elle ne s'attendait pas du tout à ce qui venait de lui raconter, et avait pour l'instant l'impression d'être en face d'un véritable inconnu.

Alors avec hésitation, elle finie par demander :

"Hem...Et, d'où viens tu exactement ?"

Pégase de Roche Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 22/05/2008

Elle rangeait son cracheur de poudre. La porte était satisfaite.
Par contre Nao, elle, n'avait pas compris ce que j'avais dit. Elle fronça les sourcils. Elle comprenait autant que moi.

La, elle me dévisagea. Mais ce n'était pas une façon commune de dévisager quelqu'un. Imaginons que j'avais été une banane, l'a elle aurait put me manger. Avec ces gigantesques crocs. Comme un esclave reluque une marchandise. Enfin bref, son visage changeait d'expression en crescendo, c'était drôle. Ca devait carburer dans sa tète de Beuknahlienne. A la fin de ce long stript ease visuel plutôt désagréable, je me doutais que mon interlocutrice avait compris ma nature extra-Beuknahalienne.

"Hem...Et, d'où viens tu exactement ?"
-Wa ne suis pas natif de Beuknahal, si c'est ce que tu veux savoir.

Elle jetait un regard nouveau sur moi. La, je sentais que je devais faire un truc théâtral. Prendre une pose. Dire une phrase qui resterait dans les annales. Faire quelque chose d'édifiant. Comme un signal pour moi, un petit bruit dans les buissons, derrière Nao. Je dégainais soudains deux cocktails. Deux petites fioles. Je les jetais sur Nao. Elle passèrent à quelques centimètres de son visage. Elle allèrent s'entrechoquer derrière Nao.
Une réaction chimique se produisit. Et alternativement une explosion. Enfin, une explosion, c'est juste un dégagement thermique. La, en plus, il y avait une sorte de petite... Gelée? Disons, de la colle plutôt corrosive. Ce devait être un chasseur léger. Des petits dinosaures qui traquent en meutes les grosses créatures. Enfin, je l'avais réduit littéralement en bouillie. L'explosion souffla d'ailleurs le buisson et roussit l'herbe dans un petit rayon.

Discrétion assuré. En plus, visuellement parlant, c’était tres classe. Un leger mouvement, une gigantesque explosion. J’avais affirmé ma position dominante et protectrice.

Par contre une chose me revint à l'esprit.

Une Meute.

Admin Nombre de messages : 381 Age : 32 Date d'inscription : 11/05/2008

*Beukna quoi ?*

Alors qu'elle fut soudainement perdu dans des réflexions qui s'entrechoquaient les unes aux autres, le geste de Neil la réveilla. Un sursaut intérieur brusqua son coeur lorsqu'il lança deux fioles qui passèrent derrière elle en frôlant ses joues, à une vitesse déconcertante.

Elle entendit une explosion mêlé d'un crie étrange et bref, et tomba à plat ventre devant elle. La jeune fille n'avait pas prévu de telles secousses. Machinalement, elle se retourna rapidement pour jeter un oeil à quel animal avait subit ça.

Ses yeux s'écarquillèrent encore plus. Malgré les débris qu'il restait de la bestiole, un morceau de son visage restait presque indemme, révélant sa nature.

Un raptor.

Et les raptors ne se déplacent jamais seuls, mais plutôt à 5 ou 6.

La lycéenne se remémorait à toute vitesse tout son exposer dans sa tête, horrifiée de seconde en seconde de se qu'elle s'en souvenait.

*Rapides, féroces, sans pitié pour leur victime, souvent plus grosse qu'eux.*

D'autre cris retentirent, lointains. Il était dorénavant certain qu'ils ne tarderaient pas à découvrir leur congénère cramé vif.

Nao avala difficilement sa salive, puis se tourna vers Neil. Elle compris qu'il pensait la même chose que lui.

Courir dès maintenant, avant qu'ils ne les trouvent.
Elle fut la première a se relever, brusquement, tout en rangeant n'importe comment le reste de ses affaires. Elle pris l'emballage des sandwichs et le lança dans le précipice. Ils se repèrent à l'odeure, autant retirer le plus de trace possible de leurs passage.

S'en suivie une course poursuite contre la mort. Une descente difficile fit face. C'était ou le saut de la falaise, ou la forêt pleine de monstres. Il fallait trouver une prise pour descendre, c'était le seul moyen.

Soudain, son esprit de sportive s'illumina. Elle se mit soigneusement à quatre patte pour ne pas tomber en avant, au bord de la falaise, et chercha à tâton une branche ou...

"Une liane !"

Elle recula, incertaine de la longueure de celle ci. Elle faisait la moitiée de la descente.
Ce serait trop haut pour sauter, mais c'était la seule solution.

"Qui commence ?"

Pégase de Roche Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 22/05/2008

Bon, certes, ca avait été théâtral, mais je n'avais pas répondu à sa question. Elle ne savait pas que sa planète s'appelait Beuknahal.
Enfin, je ne pense pas que le moment était bon pour lui expliquer en détail mon point de vue. En fait, elle me le fit comprendre en se levant soudainement et en commençant à courir. Je n'avais pas fini mon sandwich. Oh, un repas, c'est sacré.

Elle jeta l'emballage dans le fossé. Eh bien, poursuivie ou pas, ce n'était pas la peine de polluer cette belle nature !
Ah oui, j'avais commencé à courir. Oui, j'avais appris à penser des bêtises et à agir en même temps. Bon, tant qu'il ne fallait pas une concentration ultime, du genre, un tournoi d'Elbbarsc. (Elbbarsc, c'est un jeu, avec des lettres, des chiffres et des mots. Un jeu plutôt a la mode sur Avalon. )

Enfin, j'aurais dut me concentrer, car le faillis chuter sur le sol, a cause d'une branche un peu tordue. Enfin, nous avions courut comme des petits fous, mais dans une impasse. Enfin, une impasse, c'était un grand mot. C'était un ravin. Du ravin, plutôt correct. Le genre de ravin ou, même si il y a des tonnes de cotons en bas, tu ne te jetterais pas quand même. Alors, la, avec le sol et ces cailloux plutôt pointus... Oui, il y avait le court d'eau. Mais je ne me sentais pas de faire de la brasse.
La jeune fille se mit à quatre pattes. Elle petait les plombs. Elle commençait à faire la blatte. (La blatte fait très bien le mort, mais la meute derrière nous mangeait même les blattes.). Bon, j'avais des moyens de traverser sans problèmes. Mais pour la fille, c'était autre chose. Je ne pense pas que ses chaussures soient renforcées. Et le coup avec le scolopendre volant, elle n'était pas encore prête.

Je me triturais le cerveau à trouver une solution. Bon, déjà, nous étions le dos à une falaise. Donc, on nous attaquerait que d'un front. Si je plaçais...
"Une liane !

Les blattes ont de la ressource. Elle voulait descendre en rappel. Sa liane était un peu courte. Bon, elle avait trouvé son moyen.

"Vas y."

Admin Nombre de messages : 381 Age : 32 Date d'inscription : 11/05/2008

Le fait que Neil la laisse descendre en première la rendait encore moins confiante. Elle réflechie quelques secondes, préferait-elle mourir mangée ou mourir écraser au sol ?

Elle regarda une nouvelle fois le fond du ravin.

*Bah...Je ne souffrirais pas longtemps.*

Se dit-elle ironiquement avec une grimaçe qui indiquait sa position inconfortable de la situation.
Dos au gouffre, elle aggripait la corde de ses deux mains et en l'enroulant autour de la jambe pour avoir une descente plus confortable. C'est alors qu'elle entreprit, avec beaucoup de courage et de manque de confiance, de quitter le bord de la falaise...

A cet instant, elle se rendit réellement compte qu'elle pouvait mourir à tout moment. L'adrénaline monta comme une fusée dans tout son corps. A peine arrivée dans un autre monde qu'elle se trouvait déjà dans une situation plus que critique. La gorge nouée, elle s'ordonna de ne pas regarder en bas, et de continuer la descente qui devenait interminable. Quelques cailloux tombaient de temps en temps, laissant à penser que Neil trépignait d'impatience pour descendre à son tour. Nao leva la tête comme pour avoir une idée de ce qu'elle avait déjà parcourue.

10 mètres à peine. Et pourtant, le bord de la falaise avait déjà l'air bien loin... Elle décida pour la survie de Neil, de se decripser afin de relâcher un peu la corde, et "glisser" en bas plus vite.

A peine avait t'elle relâcher les mains qu'elle descendit comme une flêche vers le vide. Par coup de réflexe, elle les resserra imédiatement, la paume de ses mains brûlées par la vitesse et le frottement du cordage.
Elle se mordit les lèvres pour retenir un gémissement de douleure. Elle n'osait même pas retirer une main pour jeter un oeil. Elle décida de continuer sa descente plus prudemment. Quelques secondes plus tard, l'horreure l'envahit.

Il n'y avait plus de corde enroulée autour de sa jambe, en effet, Nao était "au bout" de la corde.

Elle remonta d'un mètre pour mieux s'y raccrocher. Et jeta un oeil en bas. Ce n'est pas la hauteur qui était le pire.
Mais les pics rocheux qui l'attendaient en bas.

Elle posa son menton contre la corde. Ses mains, martyres d'un effort qu'elle n'avaient pas l'habitude d'entreprendre, commençaient à trembler, en manque de force. La jeune fille serrait les dents, priant le ciel qu'un miracle ai lieu.

Pégase de Roche Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 22/05/2008

Tandis qu'elle descendait, je m'entrepris de fouiller l'intérieur de ma sacoche. Ah oui, c'est l'occasion de vous expliquer son histoire. En fait, elle était tapissée d'une sorte de peau de dinosaure. Je l'avais traitée d'une certaine façon et cette matière absorbait les chocs. On pouvait donc la déposer sur le sol, jouer au ballon avec, s'en servir de coussin (J’avais déjà essayé, et c'est un coussin plutôt médiocre) et les potions a l'intérieur ne se renversaient pas. En plus, elle était sous vide des que je fermais ma sacoche avec les encoches Elle avait aussi un nombreux choix de poches et d'attaches, pour éviter que son contenu ne se renverse et se disperse. (La sacoche évitait les chocs de l'extérieur, pas ceux de l'intérieur)

Bon, ma jeune amie devait être arrivée en bas. Je me penchais un peu. J'avais entendu une série de raclements. Elle devait être arrivée.

En fait, non. Elle pendait lamentablement, a un certains nombres de mètres du sol, légèrement tétanisée. Elle avait arrêté de descendre pour une raison très simple, il ne restait plus de liane. Elle aurait dut le prévoir. Maintenant, elle était bien arrangée. Au moins, elle était à l’abri de la meute. En parlant de la meute, j'avais fait preuve d’une inconscience notable ces derniers temps, je n'étais absolument pas sur mes gardes alors qu'une créature aurait put me sauter dessus a n'importe qu'elle instant. Comme pour accompagner ma pensée, quatre petits lézards de la meute sortirent des fourrés. Ah, chose notable, ils avaient les crocs proéminents. Et surement faim, vu la façon dont il me regardait. Enfin, ils ne me regardèrent pas longtemps. L’un se jeta sur moi, prêt à déchiqueter ma jambe. Eh bien, j’improviserais. Si son métabolisme ne changeait pas…
La scène aurait dut se passer d’une façon tres simple, moi, déchiqueté, les dinosaures repus, la fille seule a la merci de la jungle.
Pourtant, le raptor qui s’était jeté sur moi avait reçu ma chaussure dans le visage. Disons qu’il mangeait ma semelle. Et l’alliage dont était composé celle-ci ne lui plaisait guerre. Ah oui, je ne vous avais pas prévenu. Mes chaussures possèdent des sortes de crampon dans un alliage de ma composition. Leger, résistant et parfait pour l’utilisation que j’en avais.
Bref, j’aurais peut être dut continuer à latter ces lézard avec mes pieds, mais j’avais l’impression que ca avait été un coup de chance. D’autant que le lézard refusait de me lâcher le pied. Coriace comme bestiole. Autant vous dire qu’à partir de ce moment, je ne comprenais pas pourquoi j’avais fait cela. Mais j’avais sauté. Le raptor, fidele à lui-même, m’avait suivi, bien décidé à venir à bout de cette satanée semelle. J’avais chuté. Mes mains avaient agi en dehors de ma volonté et avaient fouillé dans mon sac avec une précision extrême. Elle avait sorti deux fioles et un peu de poudre qui, n’avaient d’habitude aucune interaction entre elles. Et je les avais violement fait avaler aux raptor, lui brisant un bout de dent par la même occasion. Bien sur, ca ne me serait jamais venu à l’idée d’aller mettre ce genre de chose ainsi que ma main dans la bouche d’un raptor. Pourtant, c’est ce que je fis. La vie nous réserve bien des surprises. La vie m’avait réservée une surprise de taille. Disons que je ne pensais pas qu’un raptor pouvait gonfler aussi vite. Vulgairement, il s’était empli d’une sorte de mousse expansive qui avait dut réagir avec des enzymes dans son estomac. Son corps avait gonflé de façon notable. Il formait désormais un coussin géant. Tout a fait ce qui me fallait. C’était le genre de gros coussin moelleux. Bon, il avait un petit relent de viande crue et de triceratops. Mais, confortable. Il avait dut se trouer sur les rochers en bas, mais n’avais pas dégonflé. Comme dans un rêve, je regardais le haut de la falaise, voyant une fille qui s’accrochait encore et toujours à une petite liane.
Un rêve parfait, si ce n’est le fait que je ne connaissais pas la nature de la réaction chimique. Et que je ne pensais pas pouvoir la reproduire un jour. Les portes avaient encore tout dirigé pour moi.

Admin Nombre de messages : 381 Age : 32 Date d'inscription : 11/05/2008

Dès lors que des cris et rugissement de lézards se firent entendre au dessus de sa tête, Nao ferma les yeux. Elle espérait qu'il avait fuit, qu'il l'avait laissé tomber pour survivre au lieu de l'attendre bêtement pour se faire dévorer.
Mais les cris subsistant, il était clair qu'un combat acharné avait lieu là haut. Elle se crispa encore plus, se concentrant sur la brûlure de ses paumes meurtries pour oublier les grognements affamés des monstres qui détruisaient à présent probablement le corps de Neil.

Lorsque soudain, le crie s'approcha incroyablement près d'elle, mêlée par le choc et l'horreure, elle ouvrit les yeux, sans plus rien voir cependant, et dirigea instinctivement les yeux vers le bas.

Elle hallucina.

*Non. Impossible. Là c'est sûr, je rêve.*

Neil était assis confortablement sur le...tricératops ? Qui avait...Gonflé. Etrange façon d'entreprendre une descente, mais...créatif.

Elle aurait souhaiter se laisser tomber, mais avait peur de se louper, et de ne pas retomber sur le...coussin dinosauresque. De plus, ses mains semblaient à présent ne faire qu'un avec la corde, tellement serrée par celle ci...

*Il le faut. Je ne peux pas rester indéfiniment ici.*

Alors elle se décida. Et libéra la corde de ses paumes.

Le haut le coeur dura quelques secondes à peine. Le pire fut le rebont incroyable qu'elle subit. En effet, elle fut même surprise de rebondir aussi haut. Tel un trampoline, la peau surgonflé de l'animal l'envoya valser à plusieurs mètre de là, mais dans l'herbe, plus loin des pics.

Terminant sa course en roulé-boulé, elle atterit en étoile, à demi consciente sur le sol, le coeur à l'envers, et les mains dans un sale état.

Pégase de Roche Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 22/05/2008

J'avais vu tomber ma jeune amie du ciel, rebondit sur ce qui avait du être le foie du raptor. Il était devenu rebondissant comme le château gonflable dans les fêtes foraines. (Les fêtes foraines étaient un endroit organisé par le dirigeant des alentours. Chaque année un terrain vague devenait un endroit plein de rire, de jeux, de sucre volatile et de châteaux gonflables.)
Enfin, moi, j'étais dans une sorte de pouf gigantesque qui devait correspondre à l'estomac de la pauvre créature. Je regardais d'un œil amusé Nao faire des cabrioles dans les rochers. Une scène plutôt comique, j'avouerais.

J'essayais de sortir du coussin improvisé. Bon, c'était comme avancer dans de la neige. Ou comme avancer dans un château gonflable. Ah, j'ai déjà fait la comparaison. Autant pour moi.

J'arrivais alors à atterrir sur mes deux pieds et surtout sur la terre ferme. Je traversais les pics, sans problèmes majeurs. J'arrivais vers Nao. Elle n'allait pas bien, mais elle survivrait. En temps normal quand une demoiselle ne se réveillait pas, un gentleman devait lui faire sentir des sels. (Les demoiselles avaient toujours un petit flacon avec eux) Je n'étais pas un gentleman. J'hésitais entre lui donner un coup de pied dans les cotes et attendre qu'elle se réveille. Tiens, en attendant je commençais à faire un petit dessin dans la terre. Oh, je me faisais remarquer. Si je représentais un monde comme une sphère, peut être qu'elle ne comprendrait pas. Apres tout, peu de gens savent que les planètes sont sphériques. (Même si je suis sur qu'il doit exister un monde qui doit être un disque. Avec quatre éléphants et une tortue géante. ) Bon, je dessinais un premier monde avec un petit bonhomme à coté. Une porte, un autre monde. J'annotais Avalon a coté de ce monde. Le monde ou j'avais grandi. Je mettais le petit bonhomme qui devenait grand. Et qui prenait une autre porte. Je mettais enfin son monde, avec l'annotation Beuknahal. Je mettais une fille (Oui, en fait, la seule différence avec mon bonhomme, c'était les cheveux longs. En même temps, je faisais ca sur de la terre et je n’étais pas très doué en dessin) Et une autre porte. Puis un joli point d'interrogation. Et si elle me demandait ce qui s'était passé après, j'aurais dit quelque chose comme " Maintenant".

Le fait que je savais que les portes dirigeaient nos gestes me permettait d'être plutôt zen. Les portes voulaient qu'on vive. Si elles voulaient nous tuer, nous serions morts bien avant. Alors, pas la peine d'être sur ses gardes. Je me permettais même de contempler les nuages dans le ciel, assis sur une pierre. Ca faisait longtemps que je n'avais pas été dans l'esprit " Plus traqué " ou plus précisément " Sécurité ".

Admin Nombre de messages : 381 Age : 32 Date d'inscription : 11/05/2008

Sortant difficilement de son statut d'inconscience, la jeune humaine dû se maintenir au sol pour ne pas retomber. Le paysage tournait légèrement. Après quelques secondes d'adaptation, elle se releva enfin, et examina ses mains avec dépit.
Des égratinures recouvrait toute les paumes de ses mains, et des gouttes de sang perlaient ici et là. Elle grimaça, se jurant d'être plus douée la prochaine fois.

Ils marchèrent dans la vallée pendant plusieurs heures, sur le même paysage qui n'en finissait pas. Les diplodocus, pacifiques, ne s'occupaient en rien d'eux, continuant leurs route et faisant battre le sol à chacun de leurs pas.

La fin de l'après midi avait l'air de s'annoncer. Nao n'avait pas envie de rester plus longtemps ici, et espérait trouver une porte avant demain. L'idée de passer la nuit ici l'effrayait un peu.

En effet, le fait d'être dans la position d'une proie sans défense était assez inquiétant. Heureusement, Neil avait d'avoir plein de ressources avec toutes ses fioles.
Sur le chemin, elle recommença à vouloir bavarder, le silence commençait à la stresser.

"Dans ton monde...La magie existe ?"

Pégase de Roche Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 22/05/2008

Au moment ou j'avais cette pensée, je sentais ma gorge se serrer. Etrange, je reprenais une bouffée d'air. Sans effet. Je commencais a m'etouffer silencieusement. Je n'arrivais pas a me debattre. Je restais immobile suffoquant. Je sentais les choses qui commencaient a s'obscurcir autour de moi.

Puis d'un coup, plus rien. Je me demandais meme si je n'avais pas imaginé cet etouffement silencieux. Pourtant non. Le message était clair. La porte me faisait comprendre qu'il ne fallait pas se reposer sur elle. La sécurité n'était nulle part. Hum, et si les Portes avaient un ennemi?

Nous marchames longtemps, je commencais a reprendre conscience de l'environnement, mes sens aux aguets.

Soudain, je sentis un horrible bourdonnement. Ma nuque se crispa. Quelque chose bougeait sous terre. A moins que ca ne soit... En observant le ciel et le soleil ,je remarquais quelque chose. Il y avait deux soleils. Et le deuxieme semblait se diriger droit vers nous. Enfin, vers ce monde ci. Et le sol emmettait de legeres vibrations. Dans le silence ambiant et etouffant, on ne percevait rien. Pourtant, il y avait quelque chose.

Je sentais la porte. Désormais, je pouvais dire qu'a ce rythme, on n'y accederais pas assez rapidement.
Nao commencait a parler. Pour briser le silence. J'avais sortit une fiole de couleur jaune pale. Je sortis un morceau de torchon et l'imbibait, tout en marchant. J'injectais de l'adrenaline concentré dans mes jambes. Je mettais mes Googles. Des lunettes rondes, qui faisaient aviateur sur Beuknahal.

-De la magie? Non. Mais il y a des choses plus interessantes que la magie. Et plus accessibles.

J'imbibais mes crampon d'argent avec la solution jaune. Je n'avais pas envie de trainer. Et j'adorais utiliser cette solution.

Sans attendre quelque reponse ou quelques réactions, je saisis Nao. Je la portais facilement et la prit tel un prince qui soulevait une une princesse. Nos regards se croiserent un instant, et je ne put m'empecher de sourire.

- Accroche toi.

Je donnais un coup de talon sur le sol. L'impact me surpris. Comme a chaque fois. Sur une seule jambe, je fus projeté sur au moins une dizaine de metres en longueur. Au lieu de m'ecraser, je posais l'autre jambe. L'impact était identique. Et nous avancames de nouveau d'un dizaine de metres. Chaqu'une de mes foulées passait de quelques decimetres a une dizaine de metres. On ne pouvais juste pas changer de direction en vol. En réalité, il y avait simplement une réaction chimique qui provoquait des explosions sous mon pied. Me cataplutant ainsi a une vitesse phenomenale.

Le sol probleme était que c'était affreusement fatiguant. On allait au moins quinze fois plus vite qu'un cheval au galop. Mais au bout d'un quart d'heure, j'avais les jambes en compote. A ce rythme, nous allions arriver a la porte avant la fin de la journée.

Je maitrisais bien ce moyen de deplacement. Les premieres fois que je l'avais essayé, je m'étais pris une douzaine d'arbre et c'est au mur en pierre que j'avais perdu connaissance. La deuxieme fois, sans Googles. J'avais les yeux pleins de moucherons et d'insectes divers. Mais la, ca allait mieux. Par contre, ca laissait des petits trous d'une quinzaines de centimetres d'epaisseurs derriere soit. Au fur et a mesure, j'augmentais le rythme des foulées. Nous arriverions bientot. Nao était plutot silencieuse.

Admin Nombre de messages : 381 Age : 32 Date d'inscription : 11/05/2008

Pendant qu'elle commençait à lancer la conversation, elle observait les réactions étranges de Neil. Elle se demanda un instant s'il se droguait, et qu'il avait besoin urgent de sa dose...Partout dans le corps.
Puis, c'est lorsqu'il se piqua dans les semelles qu'elle fut réellement surprise. Qu'allait t'il faire encore ?

"De la magie? Non. Mais il y a des choses plus interessantes que la magie. Et plus accessibles. "

A cet instant, sans prévenir il l'attrappa et la porta délicatement. C'est lorsque Nao le regarda avec incrédulité et qu'elle s'apprêtait à lui demander ce qu'il faisait, qu'elle sentie soudainement son coeur et tout le reste de ses organes attiré vers le bas. Le paysage tourna, ils retombèrent...Et pouf ! Ils reprenaient de l'altitude avec une puissance incroyable.

Les piqûres ? Quoi d'autre.

Elle s'accrochait en effet à Neil, de peur de glisser entre ses bras, ou qu'il se dirige mal à cause du poids en plus. (Bien que ça ne sert à rien de s'accrocher dans ce dernier cas.)
Elle s'imagina un instant qu'il devait faire ça tout les jours, et que sa vie devait être bien mouvementée.

Elle attendit, veillant à bien fermer la bouche et à ce que son sandwich reste là où il se trouvait, que Neil stoppe son étrange balade. Pourquoi aller aussi vite ? Lui aussi pensait qu'il valait mieux ne pas traîner dans les parages ? Bien sûr, mais il fallait trouver une porte, au lieu de bondir ainsi AU DESSUS des arbres.

Bien évidemment, Nao n'était pas sensée savoir où et comment il sentait les portes.

C'est au bout de 10 minutes qu'elle commença à se sentir un peu malade. Sa mine était blanche, et elle ne s'accrochait plus vraiment au garçon. Vous savez, ce genre de malaise qui vous prend lorsque vous sortez d'un manège à fortes sensations et que vous avez bien mangé juste avant ?

C'était à peu près ce genre de nausée. Malgré tout, elle se retint. Tentant de garder l'esprit bien ouvert.

Cependant, elle ne put s'empêcher de dire :

"C'est quand qu'on est arrivés ?"

Pégase de Roche Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 22/05/2008

J'étais éreinté. Et le mot etait faible. Mes jambes avaient atteint un état de fatigue colossal. Pourtant, mon instinct me poussait a continuer, inexorablement. En plus, dans l'absolu, moins je grimpais haut dans le ciel, moins on perdait de temps. Si je n'avais pas Nao sur les bras, j'aurais rapidement arreté de monter comme cela, et me serait penché en avant et ainsi gagner plus de distance et moins d'altitude. Mais avec quelqu'un dans les bras, je craignais de me briser quelque chose. Chaque choc de ma jambe sur le sol était une douleur affreuse. sans adrénaline concentré, je me serais immobilisé au bout d'une dizaine de fois. La, je tiendrais assez longtemps. .

Nao ne réagissait pas vraiment. Elle se comportait comme si elle avait toujours vecu cela. Pourtant, cette impression de vitesse et de danger était grisante ! Je remarquais quand meme qu'elle était un peu plus pale qu'a l'acoutumé.

"C'est quand qu'on est arrivés ?" Dit elle avec une petit voix.

Je ne repondis pas. La porte me pressait pour que je me depeche. Je sentais la porte, plus proche. Plus que jamais. Elle était la. Je le sentais.

Un arbre gigantesque. Il y avait un arbre gigantesque. J'arrivais au pied de cette arbre et chuttais les genoux directement sur le sol, mes pieds ne touchant plus le sol. Heuresement, la terre était meuble. Heuresement, c'était la seule facon que j'avais de m'arreter. On aurait put continuer des mois entiers, je crois. Je deposais Nao sur une racine Noueuse et commecait a enlever la solution de mes crampons d'acier. J'avais les jambes pleines de courbatures.

Cette arbre était impressionnant. Meme avec mes engrais miracles, je ne pouvais pas faire apparaitre une choses aussi grande ( Je pouvais, en fait, mais elle mourrait au bout d'une demi seconde et j'aurais gapillé 11 tonnes d'engrais. ). Cet arbre gigantesque plantait ses racines partout dans la terre. Le sol était nervuré de racines. L'arbre devait au moins faire 45 metres de haut. Une feuille devait faire la taille de mon bras. Je recuperais quelques graines, qui trainaient sur le sol. Interet scientifique. Mais en parlant de feuille, une chose était marquante.

L'arbre se mourrait. Il pleuvait constamment des feuilles gigantesques, brunes, et cet arbre gigantesque ressemblait a un colosse Nu.

La porte était la, pourtant. En lui.

Admin Nombre de messages : 381 Age : 32 Date d'inscription : 11/05/2008

Lorsqu'il s'arrêta enfin, et qu'elle fut posée à terre, une impression de bondir encore et encore n'avait toujours pas évacuer. De plus en plus pâle, une petite perle de sueur descendit de long de son visage, elle n'avait même pas vu l'arbre, trop embrouillée par les affreuses tortures que lui faisait subir son estomac a déglutir, redigerer, déglutir et redigerer.

Jusqu'au moment ou elle écarquilla les yeux soudainement, et qu'elle se releva avec précipitation pour de cacher entre deux énormes racines pour...Euh...Enfin vous voyez.

Elle revint, et repris des couleurs dans les secondes qui suivèrent. Elle se sentait mieux, un peu barbouillée, mais mieux. Et là, elle pris enfin du temps à regarder cet énorme arbre, tout sautillant de racine en racine.

Une grosse feuille lui tomba entre les mains. Elle était douce, mais commença à se craqueler, puis termina en poussière entre les doigts de la jeune fille.

*Eh bien...La destruction est rapide.*

Une seconde feuille tomba, puis une autre, et encore une autre...Jusqu'à ce qu'il en pleuvent. La vision des deux jeunes gens devint coloré, le paysage composé des couleures de l'automne qui tombaient, tombaient, tombaient...

Elle jeta un oeil à Neil. Quelque chose d'étrange sur son visage, une expression...de quelqu'un qui attendait quelque chose d'important auprès de l'arbre.
Alors elle se rapprocha de lui, se mis à sa hauteur à ses côtés, puis regarda à l'endroit où ses yeux allaient. Ne voyant rien qu'un énorme tronc.

Elle s'écarta alors. Observant la scène, nostalgique.

Pégase de Roche Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 22/05/2008

Cet arbre était ce monde. Enfin, cet epoque. Nous arrivions au moment ou les choses prenaient fin pour que tout puisse recommencer. Et que l'homme puisse apparaitre. Mais ce sera bien plus tard. Et si cet arbre se mourrait maintenant. C'était a cause de cette porte. Au plus profond de sa seve, elle se gorgeait de son... Energie? Elle était en lui, tel un parasite. Elle absorbait ce geant caduque.
Deja, l'ecorce commencait a secher et a se fendre. Comme si on l'exposait a des chaleurs abominables. Des longs pans d'ecorces tombaient de part et la. Un spectacle ecoeurant. Derriere cet ecorce, l'arbre était pourri. Ce qui devait transporter de la seve avait voulut s'acharner a survivre. En vain. Ca avait une odeur d'insecte ecrasé. Ces veines exploserent, rependant une sorte de pu sur le sol. Puis, des branches se mirent a tomber, tel une pluie de grelons. Chose etrange, aucune branche ne tomba sur nous. Une coincidence bienheureuse. Ces portes étaient vraiment haissables.

L'arbre, décharné et eplucha tomba sur le sol. Pour la masse qu'il devait peser, le choc fut presque silencieux, étouffé par l'humus. Je ne voulais pas savoir le sort des racines. Il ne pousserait rien ici pendant des milliers d'années. Le colosse d'effondrait.

Mon visage se crispait de colere. Cet arbre était la representation meme de la vie. Il venait de disparaitre. Comme cela. en quelques secondes. Et quelqu'un l'avait voulu.

La porte était la. Au milieu des des decombres de l'arbre mort. Posée en evidence, Moqueuse.. Je me concentrais, evacuant la fureur qui commencait a m'envahir. Je respirais silencieusement, me concentrant sur mes sens, uniquement. Le calme parvint a revenir. Mais j'avais une furieuse envie de faire des actes irraisonnés. Je me retournais vers Nao.

- Le chemin est la.

Admin Nombre de messages : 381 Age : 32 Date d'inscription : 11/05/2008

Puis, la porte apparue. Et Nao n'avait pas attendu les mots de Neil pour le remarquer.
De toute évidence, il avait su qu'elle se trouvait là, et cela intriguait fortement Nao. Mais son atention sur lui fut vite remplacée.

Ils allaient enfin sortir de ce monde sans merci. La jeune fille tentait d'imaginer où serait-elle emmenée cette fois. Puis une chose lui traversa l'esprit. Et si l'autre monde serait pire encore ? Allait t'elle tomber en pleine seconde guerre mondiale, ou le jour de la fin du monde ?

Elle tenta de se dissuader. Et puis elle fini par se convaincre.

*Notre mission est de traverser les Mondes pour obtenir des informations. C'est ce que je ferais.*

A présent, il fallait traverser la porte en même temps. Elle lâcha du regard la porte pour observer Neil. Malgré ses mouvements calme, sa voix et son expression laissait paraître un certain mécontentement. Elle se demanda pourquoi, mais décida de lui en parler plus tard. Le moment était très mal choisi.

"Bien. Alors..."

Elle lui attrapa le bras fermement pour être certaine de ne pas le lâcher, même dans cet affreux tourbillon qu'elle avait déjà utilisé une fois. Elle plongea son regard dans celui de Neil, des yeux déterminé et confiant, avec une pointe de complicité.

"Je ne sais pas où nous allons cette fois, mais nous y allons à deux. Je suis prête. Je te suis à ton top."

Pégase de Roche Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 22/05/2008

Le ton que j'avais utilisé étaiit froid, pour cacher cette fureur qui montait en moi.Je jetais cependant un coup d'oeil a Nao. Le spectacle ne l'avaiit pas autant bouleversé que moi. Elle reflechissait apparament. Elle se tournait vers moi, me regardant.
On sentait dans son regard une certaine intensité.

"Bien. Alors..."

Elle attrapa mon bras fermement. Je retint mon envie de retirer mon bras. Elle n'étais plus maitre d'arts martiaux. Je n'avais rien a craindre. Pourtant, je me doutais que je pouvais rien contre elle. Les portes avaient un destin pour elle. Elle était potentiellement mon ennemie. Plus tard. Plus tard.

"Je ne sais pas où nous allons cette fois, mais nous y allons à deux. Je suis prête. Je te suis à ton top."

A mon top? Je ne comprenais pas ce que cela voulait dire. Je fis un pas sur le sol. Les branches et les ecorces se briserent sous mes pas. Le sol était stable, quand meme nous avancions. La porte se rapprochait. Elle était la a quels que centimetres de nous. Je sentais mon echine qui commencait a se crisper. Je commencais a me sentir mal. Mais j'avancais. Je posais ma main dans la porte. Nous traversions.

A suivre ...

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