Rencontres et stupéfaxion.

Caladrius de Papier Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 01/10/2008

Paris, Place du Chatelet 15h.

POUFF. Angélique de Beauregard et ses jupes épaisses tombèrent dans un bruit étouffé sur ce qui semblait être une grande dalle, longue mais rugueuse. La jeune fille qui avait gardé les yeux plissés pendant quelques minutes les ouvrit lentement, en se massant délicatement les paupières. Elle se tenait à genoux, sa longue robe de mousseline orangé s'étalait, légèrement froissée autour de ses hanches minces. Un ruban avait glissé à terre ce qui obligea la main de Lou à glisser sur le sol pour le récupérer promptement. Décidément, le sol était réellement rugueux. En replaçant le ruban dans ses cheveux, elle leva la tête et en ouvrit la bouche d'étonnement. Son regard tout d'abord c'était posé sur ses longues trainées blanches qui striaient le ciel, puis en rebaissant la nuque, elle vit des maisons hautes, rectangulaires, et des lumières de toutes les couleurs, des matières inconnues, des...! Quel émerveillement, différence, inventivité ! On se serait cru dans un rêve mais plus loin encore que tout ce que la jeune fille aurait pu imaginer de plus fou.
Puis autre chose attira son regard, quelque chose de moins beau, de moins charmant...Des hommes et des femmes..beaucoup. Ils marchaient, passaient, d'un air pressé, rieur ou encore extravagant. Les femmes semblaient dans leur salle de toilette ou encore dans quelque maison de passe, montrant leurs chevilles, épaules et gorge, les hommes étaient accoutrés comme des paysans...Puis bien vite ces drôles de personnes choquantes se rapprochèrent d'elle. Lou entendit des rires et des mots qu'elle ne connaissait pas. Elle se rendit compte qu'on parlait de sa toilette, de ses foulards et rubans, chaussures et maquillage. Oui, elle comprenait, ces gens n'étaient pas semblables, sans doute n'avaient ils jamais vu des vêtements élégants.

"-Oh, que..que...mais où suis je ? Quel est donc ce lieu singulier ?"

Les gens éclataient de rire de plus belle, se tapant le ventre avec grande familiarité, ils faisaient peur tout à coup.
Angélique se leva d'un coup et partit en courant. Si vite que les gens n'eurent pas le temps de décider s'ils la suivaient ou pas.
Elle courrait, courrait, essayant de ne pas crier devant toutes les étrangetés qui s'offraient à ses yeux.
Elle trouva enfin une ruelle "Allée du cygne" vide. Elle s'assit par terre et commença à pleurer, longuement. Puis soudain prise d'inquiétude, elle leva la tête pour vérifier que personne ne la regardait. Personne. Quelques mètres plus loin se trouvaient deux échoppes qui semblaient vendre des robes semblables mais toutes de noir facturées. Cela la rassura pourtant. Elle replaça la tête sur ses deux genoux serrés et essaya de se calmer.

Caladrius de Papier Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 03/10/2008

Je m'appelle Erwan. Je suis étudiant en faculté de droit. J'ai un petit job à mi-temps. Aujourd'hui, j'ai eut une expérience plutôt intéressante. Déjà, en sortant dans la fac et en me dirigeant vers la superette, j'ai rencontré un mec bizarre surement ivre. Il lui avinât demandé des sous. Hum, c'est triste la misère du monde. Mais je ne lui avais pas donné des sous non plus. Bref, j'avais pris mon bus et en sortant, il y avait une fille bizarre, qui sortait tout droit du 17 eme. Je m'étais marré, comme les autres. Et j'avais repris mon boulot. Je m'occupais de réapprovisionner les rayons. Je devais rajouter des Yaourt aux fruits 0%. Bref, tout allait bien. Tiens, dans l'arrière boutique, j''entendu un bruit sourd. Comme quelque chose qui se fracasse sur le sol. Avec un peu de chance, c'était une pile de dvd. Je pourrais la récupérer. Et la revendre, hé hé. Quand, j'étais allez voir, il n'y avait pas de carton. Juste un ... Corps? On aurait dit qu'il était tombé du plafond. Oh, si ca avait été un homme, le bruit que j'avais entendu était celui des os qui se brisent. Je m’approchais du corps, gardant mon sang froid. Je sortais mon téléphone. J'avais fait un stage de premier secours. Je savais garder mon sans froid. Je me penchais, composant le numéro des secours. Mhh, pas de pouls.

"Allo?"
"Oui?"
"Je viens de trouver un ..."

Une main se posa sur la mienne. Le corps se mit à bouger. Quelques secondes plus tard, des dents déchiquetaient ma gorge.

"Allo? Allo?"

- Ca va couper.

Je sentais du sang couler le long de mon coup. Ca coulait abondamment. Je sentais que tout s'obscurcissait autour de moi. Je perdis connaissance. Ah, aujourd'hui, j'étais mort.

Je m'étais nettoyé. C'était juste extrêmement drôle de voir leur visage passer de la surprise à la terreur. Je déteste avoir du sang sur le corps.

Hum, je n'étais plus en 4670. Des cellulaires comme ca, ca datait au moins... Du 18 eme siècle !
J'avais pris des vêtements. Des nouveaux vêtements. Les siens, notamment. Son cerveau avait un petit gout de fraise. Je crois.
La chute m’avait surpris plus que blessé. Je m'étais brisé des os, peut être.
Bon, j'étais parti par la sortie de derrière. Enfin, on venait de me lâcher dans un monde parfait. Cerveaux à volonté. Et pas de laser ni d'incinérateur. J'étais arrivé vers une fille qui était habillé de façon... étrange ! J'étais repu, si c'était le mot. J'avais rarement faim depuis que j'étais mort. Je m'apprêtais donc à discuter un peu. Hum, je crois que les hommes comme moi n'existaient que dans les vidéos. Donc, je pourrais faire croire à une performance de rue.La fille pleurait. Je me demandais quel gout avait ses larmes.

- Tout va bien?

Caladrius de Papier Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 01/10/2008

Malgré ses pleurs et sa tête penchée, Lou écoutait attentivement ce qui se passait autour d'elle. Quand elle avait entendu des pas qui se voulaient discrets s'approcher d'elle, elle avait prié bien fort que cet être ne lui veuille pas de mal ou encore qu'il se désintéresse et passe son chemin. Pourtant, comble de malchance, une voix c'était fait entendre. Ce n'était pas une voix agressive, ni encore moqueuse non, plutôt calme et sombre. Cette intonation intrigua la jeune aristocrate. Elle leva lentement l'échine...et sursauta vivement en arrière..et se cogna violemment le crâne contre le mur de pied auquel elle était adossée. Une douleur sourde lui parcourut la tête et elle ne pu retenir un cri.

"-Aah ! Qui etes vous, suis-je en l'enfer ?!"

La creature qui se trouvait face à elle et qui se penchait doucement au-dessus d'elle était immonde, indescriptible. Jamais elle n'aurait osé même imaginer une créature si démoniaque. Sa peau avait une consistance et une texture semblable à celle d'un fruit qui a passé l'hiver dans une boite. Les mouvements du corps semblaient artificiels, comme s'ils ne vivaient pas. Elle avait beau être ouverte d'esprit, ingénieuse et effrontée, tous ces traits de caractère semblait perdre leur sens dans un monde comme celui-ci, comme si tout était démesuré, exagéré et qu'elle n'était plus rien.
Angélique pouvait elle ravaler sa peur pour laisser place à sa curiosité, son envie de découverte et d'exotisme ?
Pour l'instant c'était si difficile, un simple regard vers son interlocuteur lui procurait un frisson terrible et lui faisait détourner les yeux. Pourtant elle décida de prendre son courage à demain et d'éviter de montrer son trouble.

"-Hum, veuillez excuser mon manque de courtoisie, j'étais si surprise. Je ne suis plus où je suis et j'en perd mes esprits. Peut-être sauriez vous me renseigner?"

Elle avait parlé en tachant de mesurer mes tremblements de sa voix grave mais par moment on ressentait son trouble évident. Elle avait aussi taché d'éloigner son regard de l'apparence trop différente de "l'homme" en suivant ses réactions indirectement au moyen d'une flaque d'eau qui se trouvait à quelques centimètres d'elle, juste entre le pied de la créature et son propre genoux.

Caladrius de Papier Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 03/10/2008

Je m'étais approché d'elle de facon discrete mais sans le vouloir. Une habitude. Par contre, j'avais sentit que ma cheville était brisée. Je devais avoir une dermarche digne des films d'epouvantes. Je m'étais entrainé a marcher correctement. Les premierers semaines de ma mort, j'avais de reeles difficulter a courir mais surtout a penser. Manger des cerveaux m'avait... Instruit? Non, il devait y avoir quelque chose dedans. A chaque fois que j'en mangeais, je sentais mes pensées devenir plus précises. Je pouvais construire des raisonnements et meme ressentir des choses ! C'est pour ca que je mangeais des cerveaux. Les organes ont un gout et une saveur supérieur, mais aucun apport a ce sujet la. Hum, je pense que ca se guerirait un jour ou l'autre. Ca guerit toujours.

La fille était maladroite. On aurait dit un petit agneau égaré. En me voyant, son expression passa du degout, a la curiosité puis par l'incomprehention et en terminant par la terreur. En fait, on aurait put croire qu'elle s'entrainait a etre expressive. Elle s'adressait a moi en évitant mon regard. Ah, c'etait une raison pourquoi je n'aimais pas les hommes. Ils ne comprenent pas, ils craignent et par extension, ils detruisent. Si elle avait eut un canon a photon, je suis sur que je ne serais qu'un tas de poussiere a ce moment.

J'humais l'air de la rue. Hum, ca manquais de carbonne et d'azote. L'air était un peu trop pur a mon gout.

Je n'avais pas ecouter du tout ce que m'avait dit cette fille. Je captais juste le dernier mot. Renseigner.

-Je viens d'arriver dans les environs. Je pensais que vous pourriez me renseigner.

Cette fille avait.. Non... était? En tout cas, la pensée qui me venait a l'esprit était FAMILIER. Hum, je devais manger plus de cerveau. Mes pensées s'effilochaient. Par contre, j'avais le sentiment que le cerveau de cette fille ne m'apportait rien. Ou autant que celui d'un mouton.

Cette fille, parlons en. Elle était toute maquillée. Non, disons peinturlurée. On aurait put la confondre avec une poupée de porcelaine. Elle degageait une aura de fragilité. J'hésitais a eternuer a coté d'elle, de peur de la briser ( Meme si la mort m'avait enlevé de nombreux poids, dont le fait d'eternuer ). Et elle degageait un parfum plutot capiteux.

Caladrius de Papier Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 01/10/2008

Quand Lou avait enfin ouvert la bouche, prononcé quelques phrases, elle avait tout de suite su que c'était inutile. La créature ne l'écoutait pas, semblait plongée dans ses pensées, semblait la juger. Oui, s'il y avait quelque chose que la jeune fille avait appris à la cour de Louis XIV c'était bien de se méfier du regard. Au château, l'hypocrisie est à la mode et la comparaison de tradition. Les gens complotent et s'enfoncent les uns les autres.
Ainsi éloignée de son cadre habituel, Lou prenait du recul. Elle pensait, pensait, revoyait sa vie d'avant, les robes, les dames, les potins et les jardins...
Elle sourit.
Quelle mascarade, quelle mise en scène. Mais ce n'était surement pas mieux ici. Dans cet ailleurs qui d'apparence ne présentait pas les mêmes valeurs...L'apparence n'en était plus une. Comment l'oublier. Comment passer outre, comment regarder avec l'âme et non avec la jalousie ?
Son interlocuteur ne pouvait pas savoir ce qui se passait dans sa tête, le cheminement de réflexion qui s'opérait mais devait il voir son visage changer mille fois d'expression. Ridicule. Oui, elle devait être absolument ridicule, habillée et poudrée de la sorte, mal à l'aise, oubliant tout élégance.
Angélique se leva, s'ébroua les cheveux et regarda à présent l'homme dans les yeux.

"-Je n'en sais malheureusement pas plus que vous, j'arrive directement de..."

Elle hésita, était-ce un véritable voyage géographique ? Oui, d'où arrivait elle ?

"Qu'importe. Nous ne nous sommes pas présentés et nous parlons avec inconvenance. Je me nomme Angélique de Beauregard, mais dans l'état où je suis, Lou serait de meilleur égard. Qui êtes vous donc et pourquoi possédez vous cette apparence si singulière? Je ne voudrais pas être impolie mais..."

La jeune fille s'embrouillait. Son trouble se faisait ressentir. Tout ceci était trop nouveau pour elle, ces manières simples...
Elle jeta un coup d'œil vers l'échoppe qu'elle avait lorgné quelques minutes auparavant. Encore d'autres gens. Une autre apparence, une autre mode. Ce monde n'avait donc aucune unité ? Aucune logique, ni harmonie ? Ce n'était pas possible.
Le jour commençait à décliner et un reflet orangé apparut doucement sur les pavés humides de la ruelle. Le même orangé que celui de la robe d'Angélique à présent légèrement sale et froissée. La jeune fille ferma les yeux pour les rouvrir aussitôt. Le tableau anachronique, fantasque qui lui apparut lui plut, réélement.

Caladrius de Papier Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 03/10/2008

Apres le choc de m'avoir vu, son visage avait repris une expression neutre. Comme si elle avait toujours cotoyé des gens comme moi. Cela m'aurait fait crisper les machoires si je n'avais pas sut qu'on voyais une partie de cette dite machoire. ( J'avais d'ailleurs pris soin de ma dentition. Le premier regard est important. Ce n'est pas parce qu'on est mort qu'on ne doit plus faire attention a son apparence. ) Ce parfum capiteux aurait put me donner la nausée, mais j'avais deja senti des choses plus horrible que cela. Moi dans mes quinzes premieres années de mort-vie, par exemple.

"-Je n'en sais malheureusement pas plus que vous, j'arrive directement de..."

Elle s'interompit. Hum, d'accord. Ce parfum si familier, tout fut clair dans mon esprit. Elle n'était pas d'ici. Et moi non plus. Ce monde était le mien. Mais avec un décalage horaire. Et elle aussi. Quel jolie coincidence que je ne l'ai rencontrée que maintenant. A Quelques minutes pret, elle était mon dessert. Des coincidences comme ca, c'était trop beau pour etre vrai. Je me sentais pret a prendre un panier pique nique avec moi. Aussi capiteux qu'il soit.

"Qu'importe. Nous ne nous sommes pas présentés et nous parlons avec inconvenance. Je me nomme Angélique de Beauregard, mais dans l'état où je suis, Lou serait de meilleur égard. Qui êtes vous donc et pourquoi possédez vous cette apparence si singulière? Je ne voudrais pas être impolie mais..."

Bingo. Avec un nom comme ca, elle ne faisait pas tres " cellulaire ". Elle ne doit pas connaitre les montres, les micros ondes et les canons a photons. Mon apparence singuliere? Hum, une petite hyphocrite. Je sens que je vais adorer dechirer ces tissus de mensonges et de politesses avec un peu de violence. Plus tard.

Je pris ma voix la plus rauque possible. Celle qui fait peur aux petits enfants. Et meme aux grands. Celle qui terrifie les gens, tout simplement. Je m'étais entrainé pour qu'on ai l'impression de parler avec une ombre. Chaqu'un de mes mots étaient comme de la pierre qui chutait. Du Marbre, précisement. Des tombes en marbres. Bon, je vais pas en rajouter, je penses que c'est assez evoquateur.

- Bonjour.

Vous vous direz, tout ca pour ca.... En réalité, c'est desagreable de parler avec cette voix. Je reprenais donc un ton normal.

- Au Diable les politesses. Je me nomme Blood. Euh, Bloom. Si je suis comme cela, c'est pour...

Le soleil se couchait. Il était un peu trop Jaune a mon gout. A mon epoque, il était plutot Orange foncé avec des reflects volets. Bon,c'étais a cause de l'atmosphere.
Il allait faire nuit. La nuit était mon élément. En plus de ne plus eternuer ma vue dans le nuit était presque aussi bonne que le jour.

-Un spectacle. Ma troupe est dans la ville a cotée. Ils m'ont oublié. Tout ceci n'est que du maquillage.

Caladrius de Papier Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 01/10/2008

Angélique de Beauregard était ainsi perdue dans ses pensées tandis que Bloom l'observait comme tirant des conclusions de ses écarts d'attitudes. Oui, elle s'était trop dévoilée en hésitant sur le comportement à prendre, elle avait oublié de garder un voile de protection sur elle.
La jeune fille se rendit alors compte qu'elle était en danger. Elle ne connaissait pas son interlocuteur, ses réactions, sa façon de fonctionner. Il n'était pas comme elle et elle pouvait s'attendre à tout.

Alors Bloom la salua d'une voix terrible qui semblait feinte ou du moins exagérée et Lou esquissa un sourire.
A la cour de Louis XIV les gens n'étaient pas originaux ni interessant d'ailleurs, fonctionnant tous pareil, se cachant derrière des masques colorés pour cacher le gris de leur visage. Bloom semblait lui aussi porter un masque, mais pas le même genre de masque. Ici il se protégeait, ne voulant rien dévoiler de lui, choisissant de l'effrayer ou de l'impressionner. Seulement, Lou avait vu trop de choses impressionnantes ce jour pour sursauter à nouveau. Cette tentative de bouclier, ce que la jeune fille aurait pu aussi faire passait donc pour ridicule.

Peut-être que l'homme s'en rendit compte puisqu'il retrouva une voix logique et correspondant à son physique quand il continua. Ou alors était ce pour une autre raison. Il ne semblait pas plus à l'aise qu'elle en ce lieu et Lou pensa que lui aussi n'était pas d'ici, les gens qu'elle avait croisé jusqu'à alors avaient beau être tous différents, Bloom ne leur ressemblait en rien.
D'ailleurs, Bloom. Quel nom étrange. Etait ce un surnom ou encore une marque idiomatique, d'une culture inconnue...

Et c'est alors que l'homme reprit la parole...et ajouta un masque par-dessus le premier. Au sens littéral cette fois.
Lou ne savait si c'était vrai, mais voulait bien faire semblant de le croire, de toute façon, il n'y avait aucun enjeu.
Ainsi ici aussi le théâtre existait. Lou connaissait bien le théâtre et était une comédienne amatrice sans talent particulier mais avec un charme distinct. De grandes improvisations étaient de coutume à la cour. Enfin, pourquoi penser de nouveau à tout ça ?
La jeune femme fixa à nouveau Bloom dans les yeux, et balaya du regard son visage, s'efforçant de croire à du maquillage pour répondre enfin.

"-Mmh, vous êtes donc comédien ? C'est pourquoi vous n'avez pas l'air d'ici, vous avez du beaucoup voyager...J'aime les acteurs.

Oh mais sans le vouloir, Lou reprenait son assurance et ses habitudes de flatteries empreintes de pollitesse.

Je pense que je vais continuer à marcher dans ces rues qui, l'heure défilant se sont un peu vidées.Souhaiteriez vous marcher dans cette direction ?

Elle avait pointé de son doigt finle bout de la rue contenant le magasin intrigant.

Surement trouverons nous quelque chose nous permettant de nous repérer un peu..."

C'était un pretexte bien sur, pourquoi Lou aurait elle besoin de se repérer dans un endroit qu'elle ne connaissait pas ? Sa curiosité avait simplement repris le dessus et elle mourrait d'envie de partir à l'assaut de ces nouveautés, malgré sa peur évidente.

Licorne de Bois Nombre de messages : 27 Date d'inscription : 20/08/2008

Après ce que lui raconta Cyrus, Kosaku se sentit un peu moins seul dans son malaise. Même si ce n'était pas du tout dans les mêmes conditions. Il termina son plat principale tranquillement, tout en l'écoutant.
Une fois le repas terminé, ils commandèrent tout deux un café. Le garçon fut satisfait de reconnaître quelque chose qui lui était familier. Cyrus paya évidemment la note. (Kosaku se serait bien proposé, mais dans le statut de son portefeuille...)

Les deux hommes sortaient donc calmement du restaurant, et à l'instant ou Kosaku posa son pied sur le bitume du trottoire...

*Quelle est cette odeure ?*

Il se tourna immédiatement, une odeure particulière, non deux. Ou pas vraiment des odeures...Mais plutôt...Des auras. Deux auras encore plus étrangères que toutes celles de ce monde.
Rien que la sienne, elle n'était pas semblables à celles qu'ils croisaient dans cette dimension. Il avait la nette impression que...

*Non, pas de précipitation.*

Alors que le garçon était resté planté en plein milieu du trottoire, son regard parcourait la place de fond en combre. Puis soudain, une petite brise lui caressa doucement le visage, faisant flotter ses cheveux au vent. L'odeure venait à lui, elle se précisait.
C'était de plus en plus particulier. A la fois délicat et...Morbide. Une sorcière ? Ou..Une autre créature dont il ne connaitrait le nom ?

Il se pressa, et oublia de prévenir Cyrus lorsqu'il reprit la marche au pas rapide. Il sentait et entendait celui ci qui le suivait bien. Kosaku traversa la place, une démarche bien décidée pour quelqu'un qui découvrait un nouveau monde.
Mais quelque chose le guidait. Son instinct qu'il possédait depuis quelques mois seulement, tentait de le contrôler vers une destination, ou plutôt vers quelqu'un qui...

Le soleil se cacha. Prient dans une ruelle, les deux compagnons continuaient la route vers...Pas grand chose. Il ne savait toujours pas de quoi il s'agissait. A par que cela ne venait pas d'ici.

Il se stoppa net. Et il dut se rattraper pour éviter de tomber, car Cyrus lui rentra dedans à cause de l'élan de la marche.

Une conversation.
Là, Kosaku se tourna vers Cyrus :

"Désolé de vous avoir surpris comme ça sans prévenir... Mais j'ai senti...Une chose anormale, comme moi."

Il ne savait pas trop comment le qualifier pour que Cyrus comprenne ce qu'il ressentait.

***SUITE***

Il se pencha à l'angle de la rue, et aperçu deux personnes habillées étrangement assisent sur un banc. Il ne saurait déterminé pour l'accoutrement s'il s'agissait encore de la mode des jeunes, ou d'une tenue extérieure à la dimension.

S'il sortait de nulle part comme ça, ils allaient croire qu'il les avait observé, et s'il faisait mine de passer dans le coin, se sentirait comme un cheveux sur la soupe.

*Et puis zut.*

Encore une fois en oubliant de prévenir Cyrus (depuis ses mois de solitude, il agissait tout le temps seul. Une nouvelle habitude ?) il sortie du coin de la rue et entra dans la petite ruelle étroite. L'odeure venait bien d'eux en tout cas. En revanche...Il comprenait la touche délicate et la sensation morbide à présent...Quel étranges personnages !

Il se risqua à se présenter, tentant de se rendre confiant et amical. De plus, désormais qu'il était certain que ces personnes n'étaient pas d'ici, il pouvait s'y tenter. Dans la solitude, on se réfugie a la compagnie du premier venu..

"Hem..."

Il tendit la main à la jeune fille d'abord, voulant éviter les contacts avec la seconde personne pour le moment.

"Bonsoir, je suis Kosaku, je viens de l'an 1949. Et vous, de quelle dimension venez vous ?"

Caladrius de Papier Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 03/10/2008

Elle faisait comme si tout était normal. Je me demande comment une personne comme elle avait put atterrir ici. J'avais entendu qu'on avait découvert des prototypes de machines à remonter dans le temps, datant de l'apogée de l'humanité, en l'an 3400. Mais de la a ce qu'ils marchent... Pourquoi m'avaient il sélectionné moi pour tester cette machine? J'étais sacrifiable, certes. Mais du fait de mon Non-vie, je ne devais avoir aucune valeur scientifique, vu que je ne correspondais pas à de nombreux paramètres.

"-Mmh, vous êtes donc comédien ? C'est pourquoi vous n'avez pas l'air d'ici, vous avez du beaucoup voyager...J'aime les acteurs.

Je m'étais rendu compte que je fixais ses yeux sans m'en rendre compte. Elle avait baissé les yeux jusqu'a maintenant. Mais maintenant, elle me regardait droit dans les yeux. L'humain qui était en moi aurait du rougir de honte. J'étais bien crotté. Mais ma peau verte ne me permettait pas de rougir.

Je pense que je vais continuer à marcher dans ces rues qui, l'heure défilant se sont un peu vidées. Souhaiteriez-vous marcher dans cette direction ?
Surement trouverons-nous quelque chose nous permettant de nous repérer un peu..."
En discutant, elle désigna un bâtiment. Un bâtiment avec une vitrine. On aurait dit... ce bâtiment ne m'évoquait rien. Strictement rien. Il y avait une sorte de vitrine ou était exposé des mannequins habillés. Mais à quoi pouvait bien servir ce bâtiment... Une bien étrange époque.

Quelqu'un apparut de la ruelle. Il fonçait droit sur nous. Je vis une autre ombre. Il n'était pas seul. Il était arrivé à notre hauteur. Il toussa et tendit la main a Lou.

"Bonsoir, je suis Kosaku, je viens de l'an 1949. Et vous, de quelle dimension venez vous ?"

C'était le genre de gars grand, beau, brun, tout a fait le genre d'homme à dire des choses de romantique. Il lui manquait juste une capette. C'était une façon peu conventionnelle de draguer les gens. Mais à cette époque, il ne faut pas chercher. Enfin, lui aussi ne venait pas de cette époque. Ce qui confirmait mon hypothèse de machine a remonter le temps. Ou avancer dans le temps. En tout cas, il me regardait bizarrement. En fait non, Il évitait simplement de me regarder. Les gens n'ont pas envie de voir des choses comme moi. En tout cas, ses narines se dilatèrent subtilement. Je ne sentais mauvais que de l'intérieur. Je prenais soin de mon odeur extérieur. Pourtant, il avait sentit le relent de pourriture en moi. Il avait un odorat hyper développé. Lorsqu'il parla, j'avais eut l'impression qu'il avait des canines plutôt proéminentes. Ma main a couper que ce n'était pas un humain pur souche. Pourtant, les vampires et les loups garou, ca n'existait pas ! Moi, j'étais une anomalie, une mutation due a des radiations a de la pollution et du a une absorption répétée d'OGM par mes ancêtres et par moi même.

Mais ces créatures la, j'étais sur, ca n'existait pas.

En parlant de main a coupée, je couperais ma main détachable. C'est une blague que j'adorais faire. Très visuelle. J'attendais la réponse de Lou, restant silencieux. Voyons comment ce que donne la rencontre d'une princesse d'hier et d'un prince d'il y a quelques heures.

Caladrius de Papier Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 01/10/2008

Occupée à observer les réactions de Bloom sous son regard appuyé, Lou ne sentit pas venir l'homme qui quelques instants plus tard allait lui tendre la main. En réalité elle se sentait en train de contempler un tableau fantaisiste et à en chercher les bizarreries.
Son interlocuteur semblait branlant par exemple, prêt à se détacher physiquement. Et encore, il n'avait pas la bonne couleur. Et la pierre de la rue était trop foncée, comme usée anormalement. Comme trop vieille...
Mais Angélique se sentait dans un rêve et ses détails ne l'étonnait pas. Au contraire, elle semblait en tirer des conclusions.
Les pierres qui jonchaient le sol étaient noires. Mais avant, elles étaient grises clair. Elle se trouvait donc..des années et des années plus tard !
C'était certes impossible, mais pourquoi pas. Cela semblait se tenir. Les modes avaient évolué voilà tout.
Lou ne pensait pas vivre réellement ces nouvelles heures, par un réflexe enfantin, elle glissa sa main dans un pli de sa jupe et se pinça. Aucune réaction sinon une vive mais insignifiante douleur dans la cuisse.

C'est à ce moment qu'un bruissement se fit entendre, juste derrière elle. Et une main surgit à sa gauche.
Au bout de la main se trouvait un jeune homme au sourire naïf toutefois empli de sagesse et ses traits avaient...quelque chose d'animal. Ce charme dur et léger tout en même temps plu de suite à la jeune femme et sans s'attacher à l'apparence de ces vêtements, elle était plus qu'à l'aise avec un homme d'apparence proche de la sienne. Proche de tous les hommes qu'elle avait connu. Ces hommes si élégants, classe naturelle...
Pourquoi avait il tendu sa main vers elle, et non vers son compagnon, de sexe masculin ? Mmh, en se retournant rapidement vers Bloom elle se demanda comment avait elle fait pour passer outre son apparence.
Et elle se souvint de sa première réaction.

C'est à ce moment là que Kosaku se présenta, d'un voix posée et efficace et qui'l prononça la phrase clef.
"De quelle dimension venez vous ?" Et c'est très naturellement, sans se poser tout de suite de question que Lou répondit d'une voix posée.

Je viens du XVII, de la cour du roi Louis XIV, le connaissez vous?

Mais oui bien sur, cet homme semblait être au courant de tout. Et il confirmait son hypothèse. Bloom, Kosaku et elle même se s'étaient pas retrouvés par hasard, ils avaient un point commun. Ils venaient d'ailleurs. Mais pas n'importe quel ailleurs.
Le visage de Lou s'illumina d'un sourire. Le sourire de la compréhension. Elle fit deux, trois pas dans la ruelle, d'une démarche légère puis revint aux côtés des hommes.

Je me nomme Angélique de Beauregard, mais ici appelez moi Lou.

La jeune femme était à présent parfaitement confiante.

Lou a écrit:: Je me nomme Angélique de Beauregard, mais ici appelez moi Lou.

Cyrus reste silencieux à cette réunion de personne d'autre dimension. Et pour cause, un personnage historique se trouve parmi un Loup-Garou et un être du futur, sans doute un mort-vivant. Là quelque chose d'extraordinaire et pourtant si lointain, si floue se passe devant les yeux de Cyrus. Sans déconner, Angélique de Beauregard qui est la nièce du roi Louis XIV se retrouve au XXIe siècle en plein centre de Paris. En principe il n'est étonné par rien mais là c'est trop d'un coup. Il est le seul de la "bande" qui est dans son époque... Ça a de quoi vous filer les jetons.Il n'entre pas dans la conversation et pourtant c'est peut-être le seul a pouvoir aider les gens qui sont ici. il devra en parler au gouvernement de créer une cellule spéciale pour aider et contrôler les passages dans les espaces-temps. Seigneur.

Était-il temps pour Vanguish d'intervenir et d'entrer dans la dite discussion ? Non il patientait encore et restait silencieux lorsque les trois personnes réunis en face du Black Dog, le pub le plus réputé de tout le quartier, le regarde. il se sent mal à l'aise et ne sait pas quoi dire pendant un moment. Hésitant, il se lance quand même.

- Euh... Je suis Cyrus Vanguish, Ancien militaire. Et je suis de cette époque... Enchanté...

** Eh bah bravo, t'as l'air d'un gros con maintenant... Allez rattrape-toi c'est pas l'autre donzelle qui va te faire chavirer, non ? **

Cyrus se passe la main sur la nuque avec un sourire courtois, mais sa pensée le fait rappeler qu'il doit cesser ça immédiatement. A ce moment précis, Cyrus reprend ses habitudes de commando d'élite et repère les lieux. Il se souvient parfaitement de ce coin car sa première mission se continuait à Paris : Chatelet les halles, L'île de la cité, Saint-Michel,... D'ailleurs il se souvient qu'il a un appartement dans le coin vers Saint-Michel qui lui servait de planque lors de sa période dans les services secrets australiens. Mais Cyrus garde cette option pour plus tard, au cas ou ils chercheraient un coin ou dormir et surtout un point de ralliement. En attendant, Cyrus leur demande :

- Avez-vous eu des problèmes lorsque vous êtes arrivés ici ? Excepté pour Kosaku qui était avec moi depuis qu'il est arrivé. C'est une question que je pose au cas ou si des gens vous ennuyraient ils auraient eu tord... Enfin si ce n'est pas le cas, bienvenue à Paris, France en l'an de grâce 2009.

Licorne de Bois Nombre de messages : 27 Date d'inscription : 20/08/2008

*Angélique de Beauregard..Quel jolie nom...*

La demoiselle venait du 17e siècle, et Kosaku fut royalement satisfait d'avoir suivit ses cours d'histoires. Une époque de prince et de princesse. Elle lui donnait l'impression de sortir d'un conte.

Puis le jeune homme se décida enfin à poser ses yeux sur ...Un...homme en décomposition ? Difficile à dire. Mais comme il s'était posé tranquillement auprès de Lou, il pensait que cet personne était pacifique. C'est pourquoi, il s'avança vers lui, tentant d'avoir l'air naturel, mais son sourire ne fut que de moitiée, et sa main s'approcha un peu tremblotante de...la chose ?

A cet instant, il entendit Cyrus se présenter derrière lui. Il espérait que la poignée de main serait brève et sans "égratinure" si je peux me permettre.

Caladrius de Papier Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 03/10/2008

-Tu te trompes, militaire, je suis né ici. Enfin, dans une ville nommé Amberieux. Je suis la avec une troupe de cirque. J'ai rien a voir avec vos histoires, moi ! Je me tire !

Ce gars, je l'aimais pas. Un militaire, ca craint toujours. J'avais pas envie de finir dans un espace clos avec des murs en plexiglas et des vieux en blouses blanches qui me regardent demander du cerveau.

D'ailleurs, j'étais vraiment né dans un endroit qui s'était appellé Amberieux a une dizaine de siecle pres. J'étais d'ici, mais aussi a quelques siecles pret. Et je venais de trouver ce monde a mon gout.

Je me levais, avec une demarche un peu raide. Ma cheville avait en majeure partie guerit. Un petit cerveau et on ne remarquerais rien sur ma demarche raide. La nuit était la. Je me retournais et commencait a partir par l'autre bout de la ruelle.

J'entendis un bruit de pas derriere moi et je me mis a courir. J'avais étudié la facon de courir des jeunes gens. Mon corps était assez "dérouillé" pour que je puisse courir. Je reduisait volontairement ma vitesse. Pourquoi? Parce que ma conditon de mort vivant m'avait donné une endurance presque infinie et surtout une force physique etonnante. Tout n'était plus question que d'equilibre.

HRP : Essayez de me suivre si vous l'osez. Hé hé hé.

Caladrius de Papier Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 01/10/2008

Il se passait beaucoup de choses. Beaucoup trop choses. Nouvelles et confirmations.
Tout abord il y avait l'arrivée de ces deux charmants jeunes hommes, au langage agréable et distingué, aux manières élégantes qui plaisaient admirablement à la jeune femme.
Le premier jeune homme à se présenter, le militaire avait fait preuve d'une distinction gênée vraiment attendrissante. Cyrus Vanguish. Il semblait d'ici, semblait connaitre ces rues et ces recoins. Il avait l'allure d'un romantique.
Lou sourit à son message de bienvenue. L'an 2009. C'était impossible, impossible.
Cette date paraissait démesurée, incohérente.

"-Deux..mille...neuf...? Oh. Et, euh, non, je n'ai pas eu de problème particulier, disons qu'un groupe de personnes a rit de ma toilette mais rien de plus grave."

Ensuite il y avait l'homme qui lui avait tendu la main quelques minutes auparavant. Il avait l'air étonné, très respectueux également. Lou pensa que la compagnie de ces deux hommes serait parfaite.

Mais Bloom décida de partir. Et l'équilibre se rompit. Les deux jeunes hommes étaient certes de compagnie parfaitement agréable mais Bloom avait quelque chose d'autre. Du mystère peut-être. Ces masques intriguaient vraiment la jeune fille, elle voulait savoir ce qu'il était, ce qu'il cachait.
Un curiosité enfantine et capricieuse, mais aussi ouverte d'esprit.

Quand ce dernier commença à s'éloigner, elle lança un regard désespéré vers Cyrus et Kosaku. Puis reprenant sa contenance et rouvrit la bouche.

"-Que faisons nous à présent ? J'ai comme l'impression d'avoir des milliers de choses à apprendre et à comprendre et je ne voudrais rien rater. Mmh, me comprenez vous ?"

Elle jouait avec un pli de sa robe d'un air nerveux. Décidément ça n'allait pas, elle contrastait trop avec le décor.

Licorne de Bois Nombre de messages : 27 Date d'inscription : 20/08/2008

Kosaku osa s'approcher un peu, de quelques pas seulement. Il lui lança un regard rassurant, un peu gêné malgré tout :

"Ne vous en faites pas...J'ai la même impression que vous."

Puis il se tourna un instant vers Cyrus. Et là, quelque chose lui éclaira l'esprit. Son visage s'illumina, et il se plaça entre les deux individus.

"Oh...Cyrus. Tu es militaire n'est ce pas ? Pourrais-je te confier une mission ?"

Il resta profondément encré dans le regard d'un homme qu'il considérait déjà comme son ami. Puis continua, certain qu'il était sur la même longueure d'onde.

" Avant de nous ramener chacun dans notre monde...Serais-tu d'accord pour nous faire découvrir celui-ci ? Je suis sûre que la demoiselle (il lança par la même occasion un regard amical à la jeune fille) est aussi curieuse que moi à l'idée de découvrir une nouvelle époque."

Ce que Kosaku avait l'air d'oublier, c'est qu'il n'était pas aussi simple que de retourner dans son monde, sur l'infinitée de portes existantes, de retomber exactement sur celle que l'on a croisée quelques jours auparavant.
Cependant, le jeune homme restait déterminé. Il n'avait pas d'autre but que de errer dans son propre monde de toute évidence. Alors autant découvrir de nouveaux horizon, et raccompagner Lou chez elle.

** J'aimerais tant que ce soit facile, réellement. Mais en attendant, Kosaku : ton idée est plus que génial. **

Cyrus avait lui aussi envie de se balader dans tout Paris histoire de se changer les idées et surtout de profiter réellement de son nouveau statut de civil. En effet il est courant que chez les militaires, ceux qui retournaient à la vie civile déprimaient, voir avaient des tendances suicidaires. Mais Cyrus n'étais que heureux car cela voulait dire qu'il serait libre et qu'il n'aurait plus à faire de sales boulots. Ne plus tuer de personnes, ni détruire tout ce qui bouge... Enfin apprécier le doux parfum et le délice exquis de la paix. Mais Pour lui Paris c'est aussi sa première histoire d'amour qui s'est finie très mal car elle est morte. Morte inutilement, par pur caprice mais surtout : par pure idiotie. Morte parce qu'un pauvre abruti sortant d'une banque a fait feu vers eux et qu'elle a été touchée en plein cœur par une balle d'arme à feu. Et pourtant...

Pourtant Cyrus a toujours une arme à feu sur lui, car malheureusement cet havre de paix qu'il a tant cherché et tant désiré peut-être brisé à tout moment. Un homme fou a lier peut débarquer à n'importe quel moment et faire feu dans la foule. Mais statistiquement il y a autant de chance que ça arrive qu'une comète venant du fin fond de l'espace percute la fontaine des innocents... Quasiment aucune, mais pour Cyrus : Un homme averti en vaut deux. Cependant il chasse toutes ces pensées noires et vit le moment présent, et le moment présent c'est de faire découvrir à Kosaku et à Lou le Paris d'aujourd'hui.

- Eh bien étant donné que "monsieur qui est de cet époque" a décidé de s'enfuir en courant... Il ne me reste plus que de vous faire l'honneur, moi l'hôte de cette époque, à vous faire visiter le Paris d'aujourd'hui. Si vous voulez bien me suivre, Mademoiselle... Monsieur

Puis Cyrus commençait à marcher doucement pour faire découvrir les beaux quartiers de Paris.

Licorne de Bois Nombre de messages : 27 Date d'inscription : 20/08/2008

Kosaku afficha un immense sourire de satisfaction. En effet, ce n'est pas tout les jours qu'il pourra voir Paris à l'an 2009. Et il souhaitait en profiter un maximum. De plus, la compagnie était excellente. Un homme fort agréable et rassurant, avec une demoiselle aux physique "exquis", s'il osait le penser, dans son esprit de loup.

Le jeune garçon se plaça alors aux côtés de ses deux nouveaux compagnons de route, tendit la main à Lou afin de lui faire comprendre qu'il voulait la "mener" (si sa mémoire était bonne, les hommes faisaient cela aux femmes lors des promenades autrefois, il lui semblait avoir vu sur quelques illustrations les jeunes femmes prendre le bras de leurs accompagnateurs.).
Il pensait qu'elle se sentirait peut être plus à l'aise aussi..Pourquoi pas...

"Puis-je mademoiselle Lou ? Nous aimerions mon ami et moi (il s'autorisa à prononcer ses mots, pensant que Cyrus serait d'accord.) voudrions revoir votre toilette magnifique aux goût du jour. Qu'en dites vous ?"

Cela ne faisait que quelques mois qu'il était loup-garou. Et pour l'instant, tout ce passait très bien. Il était par ailleurs rassuré de ne pas ressentir comme les autres le besoin de manger ou mordre les humains. Bien que le cou de la jeune fille ai l'air absolument délicieux.

Il évacua cette idée de ses pensées pour se concentrer sur ses yeux en attendant sa réponse.

Caladrius de Papier Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 01/10/2008

Calme joyeux. La jeune demoiselle était enchantée de partager la compagnie de si charmants jeunes hommes qui malgré leur culture et leur monde semblait tout faire pour lui plaire, s'essayant aux manières courtoises, au profil de gentils hommes. Ils n'y connaissaient rien, naturellement, ils ne savaient pas le bon geste, l'allure, l'élégance baroque mais s'efforçait avec une maladresse pleine de charme à montrer du respect pour sa personne. Il n'y avait rien de plus agréable.
Seulement le caractère froid, mystérieux et extrêmement décalé de Bloom lui manquait. Elle savait intuitivement qu'elle ne devait pas le suivre, qu'il devait rester seul mais étrangement, il lui manquait un peu. Lou chassa ce jeune monstre de ses esprits d'un lêger mouvement de tête délicat qui fit remuer ses longues mèches brunes.
Déja les deux jeunes hommes se renvoyaient la balle pour savoir ce qu'ils feraient, qui prendrait la main, qui mènerait, qui déciderait. Sans qu'ils le disent ouvertement, Angélique voyait leurs regards mi-gênés, mi-admiratifs. Elle se plaisait à être regardée et ainsi l'objet de la pensée de plusieurs homme.
Cela lui rappelait ces jours passés à la cour, entourée de jeunes hommes. Elle était l'effrontée, la libertine. Ici cela ne voulait plus rien dire bien sur, elle devait paraitre bien sage et coincée. Quel ennui !
Ils avaient l'idée très bienvenue de lui faire découvrir ce Paris qu'elle ne connaissait pas, quel magnifique cadeau lui faisaient ils, sans s'en rendre compte ! Satisfaire son inssassiable curiosité par un nombre de nouveauté, de vie et de couleurs !
Lou colora son visage d'un magnifique sourire et prit avec élégance le bras que lui tendait Kosaku. Il ne savait pas qu'il devait éviter de la toucher en public, éloigner son torse du sien mais Angélique ne dit rien.
Le bras du jeune homme était tiède et doux, elle se tourna vers lui et son ami, radieuse.

"-Très bien ! Alors où nous rendons nous à présent, j'ai tellement hâte de découvertes et de plaisirs !"

Angélique espéra que les mots ne changeâtes pas de sens en quelques siècles, que ce qu'elle disait correspondait toujours à ce qu'elle voulait dire.
De sa main blanche et libre, elle pinça le côté de sa longue robe pour la soulever doucement de manière à lui laisser la marche facile.
Le choc des cultures se faisait sentir, comme si tous les usages et convenances avaient disparu avec le temps, comme si plus aucun tabou ne tenait lieu. Pourtant il devait avoir des tabous dans cette nouvelle société ! Une vie libre ne pouvait exister. Seulement elle devait les trouver et pour ceci tenter et oser aller plus loin en guettant les regards choqués.
Tout d'abord, elle releva sa robe un peu plus haut que de coutume, laissant apparaitre sa cheville. Personne ne s'y intéressa, et à ce moment, Lou vit passer une jeune femme portant une jupe qui ne descendait guerre plus loin que le haut de ses cuisses.

"-Oh! "

Angélique essaya d'étouffer son étonnement mais son cri ne devait pas être passé inaperçu...

Licorne de Bois Nombre de messages : 27 Date d'inscription : 20/08/2008

A la vue de cette ...demoiselle ? A la jupe extracourte, Kosaku eu la même réaction. Moins choqué certainement que Lou, mais tout de même...
Le rose lui monta aux joues, il leva les yeux au ciel, tentant de penser à autre chose. Puis une phrase lui vint à l'esprit.

"Je conclu que plus les siècles passent, plus les femmes se déshabillent."

Il regretta tout de suite après l'avoir prononcé. Cela offenserait peut être la demoiselle. Il rougit d'autant plus, soufflant doucement, puis rabaissant la tête. Il n'avait pourtant pas vu toutes les jeunes femmes vêtues ainsi dans les environs.

Et si cela était une...

*Oh, certainement.*

Les prostituées existaient toujours. D'un côté, elle avait toujours existées. Il secoua la tête, pourquoi pensait-il à cela ? Le jeune garçon tentait de se maintenir. Il fallait qu'il se souvienne que l'adrénaline montait vite chez lui. Surtout que cela faisait longtemps qu'il n'avait pas vu de jeunes filles...

Sentant ses canines s'allonger légèrement, il détourna la tête vers Cyrus, sachant qu'il ne paniquerait pas, et cherchant à éviter le regard de Lou. Son coeur se calma, et ses crocs disparuent.

Il souffla, soulagé. Il ne voulait pas annoncer à la demoiselle sa nature de Loup. Si sa mémoire était bonne, le Gévaudan avait vécu aussi à son époque. Les loups terrorisaient les gens dans ce temps là.

** Oops... pourquoi cette jolie demoiselle en minijupe est passé par là ? Faut vraiment que ces filles foutent la merde, surtout qu'elles se prennent pour des bombes... **

Cyrus n'avait pas prévu que le style vestimentaire ou la technologie pouvaient surprendre les deux comparses mais qu'importe, ils seront habitués au fil du temps. Ce qu'il avait prévu en revanche c'est que la jeune femme en question et ses "amies" viennent vers eux avec la ferme intention de les vanner Cyrus ou Kosaku & Lou. Alors Cyrus les laissent venir et attend juste que l'une des pétasses sur-maquillée lui sorte une phrase blessante sur ses blessure, ou sur le style vestimentaire de Lou. Juste une seule et il n'a qu'un mot à dire pour replacer ces jeunes écervelés habillées comme des prostituées... Et ce mot arriva

"Dis donc les mochetés ici c'est Châtelet-les-halles, quoi ! Regarde moi celle-là on dirait une paysanne avec sa robe et puis le grand gaillard haaaaaan... La CI-CA-TRICE sur le visage que c'est laid..."

- Dites les trois putes ? Vous avez pas un rendez-vous avec votre maque pour lui filer la recette de la semaine ? Et puis regarde comment t'es maquillé on dirait que t'es passé sous un camion pour refaire ton mascara. et toi alors regarde moi ce bas-gout : un string sous une mini-jupe et...OH MON DIEU : T'as même pas le maillot dépilée... Kosaku-San, Mademoiselle Lou... Laissons ces trois filles de joie continuer de faire leur recette de la journée.

Cyrus s'en alla avec Kosaku et Lou, le sourire aux lèvres et n'hésita pas à soulever son blouson en cuir pour montrer aux trois jeunes idiotes qu'il possédait une arme si besoin et que ,femme ou homme, il est prêt à s'en servir à la moindre occasion. Qu'est-ce qu'elles savent d'eux ? Qui sont-elles pour juger les gens... Encore un attrait de ce monde à effacer s'il y avait besoin mais pour l'heure la ballade dans Paris se poursuit avec en première étape : La fontaine du Châtelet avec ses deux théâtres et en face d'eux le 36 quai des orfèvres.

Licorne de Bois Nombre de messages : 27 Date d'inscription : 20/08/2008

Sortant de ses pensées, il fut très surpris de voir que le groupe de jeunes femmes à moitiée dénudée et...étrangement maquillée était posé juste devant eux.
Par instinct, il se rapprocha un peu plus de Lou, comme pour la protéger. Il sentait que ces filles n'étaient pas là pour dire bonjour.

Et tout au fond de lui, quelque chose émit un grognement. Sa surprise d'entendre un tel son calma sa méfiance.

Auparavant il n'avait jamais eu l'occasion de protéger quelqu'un après sa morsure. C'est la première fois qu'il s'entendait...Grogner.

Puis Cyrus s'en occupa. Kosaku cru entendre un milliards de mots grossiers dans les paroles qu'ils échangèrent. Chose qui le choqua un peu, mais qui eu l'air de choquer d'autant plus la demoiselle à ses côtés.

La situation le refit grogner. Et ses dents commencèrent à ressortir... Et tandis que le groupes de filles sortaient derrière la rue, le jeune homme se détacha de Cyrus et Lou pour avancer devant eux, tête baissée, s'appuyant contre le mur.

Il souffla doucement. Décidément, ce monde le rendait sensible. Mais entre la tenue extracourte, le langage affreux, et la menace, son instinct canin menaçait à sortir. Il se persuada intèrieurement que tout allait bien lorsqu'il sentit que le mur...

[Je me permet de vous annoncer que Notre cher mort vivant Bloom est remplaçé par Siam =D]

Licorne de Bois Nombre de messages : 24 Date d'inscription : 15/10/2008

Le mur se déroba pour laisser place à cette chère Siam. Quelle idée avait-elle eut de prendre cette fichue porte depuis le monde de Magie? Pas moyen de vraiment le savoir... La vie est pleine d'imprévu n'est ce pas? Quoi qu'il en soit, l'atterrissage se fit plus ou moins en douceur pour notre jeune Nymphe. En effet, elle tomba en tout élégance sur son postérieur sur un personnage non identifié. Heureusement pour lui, elle était un poids plume.C'est vrai, non? Il aurait pu tomber sur un affreut gaillard armé d'une hache de 170 kilos, ça n'aurait pas eu le même impact... Les jolies nymphes, c'est tellement mieux!

Allez, roulement de tambour, préparez vous aux remerciements et à ce qu'elle lui saute au cou!

Ben raté! Siam se relève avec une fluidité féline, passe la main sur sa tunique courte aux manches trois quart qui, avant la chute impromptue, se trouvait être immaculée. Elle fronça les sourcil en constatant que ce n'était plus le cas et qu'elle commençait plutôt à virer au ''poussiéreux". Tendance toute nouvelle qui a pour unique but de tuer les maniaques de la propreté. Pieds nus, Siam pu aussi constaté que les rues étaient vraiment des plus propres par ici... La forêt lui manquait, soudainement.

Elle se redressa de toute sa hauteur, passa une main dans ses longs cheveux histoires de les remettre en place et avisa, sans un mot, l'étrange monde qui l'entourait. C'était bien la première fois qu'elle voyait des choses pareilles. Bien sûr, elle ignorait qu'elle se trouvait uniquement dans les ruelles et qu'elle n'avait encore rien vu de l'architecture de ce monde. Enfin, après un rapide examen du regard des environs immédiat, elle daigna enfin poser les yeux sur les personnes qui l'entouraient. Un jeune homme se trouvait à terre. Visiblement, c'était 'ça' qui avait sauvé son atterrissage. Preuve irréfutable que les individus savaient encore se rendre un minimum utile dans ce bas monde. Un autre se tenait debout non loin et ne parut pas très commode à la Nymphe. Grand, large, une cicatrice sur le visage, il n'était certainement pas de ces personnes intimidantes. Mais à vrai dire, elle s'en fichait éperdument. Venait en dernière une jeune femme grande et fine aux longs cheveux bruns, élégantes et agréable à regarder. Quand on ne s'appelle pas Siam. Ce genre d'humaines rendaient la nymphe jalouse, car elle avaient le temps de murir, de s'embellir. Un genre de beauté que la vie ne lui avait pas offerte. Elle était destinée à garder cette apparence ci jusqu'à la fin de ses jours, mais privée de son arbre, son berceau, elle ternirait un peu plus chaque siècle jusqu'à se fondre dans le décor et devenir à son tour un arbre.

Siam se rendit alors compte que la charmante brune n'était pas la dernière de son examen, finalement. Après cela, venait encore trois 'choses'. Trois jeunes filles, encore moins couvertes qu'elle, qui devaient certainement se prendre pour des créatures de rêves, mais qui n'étaient rien comparées à la beauté surnaturelle d'une Nymphe. Elle grimaça de dégout à cette vision.

-Par les grands Sylphes! Si j'avais su que les humaines tentaient désormais d'exhiber leurs formes imparfaites, je crois que je ne serais jamais sortie de ma forêt!

Précisons bien 'les humaines' parce que, même si la Nymphe ne l'avouerait jamais, elle trouvait un certain charme à leurs compagnons masculins.

Licorne de Bois Nombre de messages : 27 Date d'inscription : 20/08/2008

De surprise en surprise, Kosaku fut soudainement éjecté de ce mur sans savoir pourquoi. La seconde d'après, il se retrouvait au sol, avec une personne sur le dos. Celle ci se releva, il put, avec grande difficulté, en faire de même.

L'adrénaline continua donc son chemin vers le cerveau. Le jeune garçon mis ainsi beaucoup plus de temps à se relever, cherchant avec espoir une pensée qui pourrait lui rendre sa sérénité.

Il pensa à une chaise.

Un objet sans sentiments, qui ne lui faisait absolument rien ressentir. Ni tristesse, peur, agacement, souffrance ou autre chose.

Il souffla, la joue contre les dalles froides de la rue, puis s'aida de ses deux bras pour se redresser d'accroupie jusqu'à debout, avec une grâce un peu plus pataude que celle de la nouvelle...euh..De la nouvelle qui venait d'apparaître.

Un peu trop dépassé par les évènements, Kosaku ne savait plus trop où il en était. Malgré tout, il resta sur son idée de chaise, concentré sur la forme de celle ci. Les pieds, le dossier, le siège...

Une fois certain de s'être calmé, il se décida à comprendre la situation.

Le mur avait bougé, l'avait...Poussé ? Puis une jeune ...euh...Créature ? Fit son apparition.
Le loup conclu rapidement qu'une porte s'était ouverte à l'endroit précis où il s'était posé.

*Evidemment.*

Il observa en toute discrétion l'anatomie de cette...Fée ? Elfe ? Ou quelque chose comme cela ? Avec une soudaine fascination. Un être magique, une créature du monde fantastique...Il en croisait un.
Il se pensa à présent réellement chanceux lorsqu'une petite voix lui rappela que lui même n'était pas humain.

Donc, après s'être relevé, et que toute ces pensées lui ai traversé l'esprit en quelques secondes, il se décida à parler en premier. Tentant d'avoir un air chalheureux et satisfait d'avoir servie de coussin d'atterissage.

"Bonsoir, te voici dans le Monde de l'an 2009. Je me nomme Kosaku, et voici Lou et Cyrus, mes compagnons de route. C'est ta première traversée ?"

Il ne tendait pas la main, ne s'apprêtait pas à faire la bise, ou autre. Il avait été clair, franc et directe, tout en restant aimable pensait-il. Le jeune homme ne connaissait en rien les coutumes de ce peuples qui lui était complètement étranger. Il ne voulait en rien l'offenser ou lui faire peur.

Licorne de Bois Nombre de messages : 24 Date d'inscription : 15/10/2008

Siam se tourna vers le dénommé Kosaku. Elle plissa le nez, comme si quelque chose la dérangeait. Elle le sentait, cet individu faisait parti de ces personnes 'contre nature'. Mais elle aurait été bien incapable de dire en quoi il l'était: elle n'en n'avait pas les capacités. Il ne fallait pas trop en demander aux habitants des arbres!

Après avoir jeté un regard aux personnes que lui présentaient le jeune homme, elle enregistra les prénoms dans un coin de sa tête, bien qu'elle doute de l'utilité d'une telle action. Puis avisant par la suite que son vis-à-vis n'était pas hostile, elle réprima son pressentiment quant à sa nature et hocha de la tête, lui signifiant qu'elle avait entendu.

Froide? Distante? Austère? Noon! Ce n'est absolument pas le genre de notre amie... Je me tais, je me tais! Toutefois, ces défaits avaient un léger avantage. Cela ne faisait que renforcer le côté glacial de la beauté de notre Nymphe. Mais je doute que cela lui serve à grand chose dans le cas présent. Puisqu'elle avait ressenti une légère admiration pour elle venant de Kosaku, elle prit même la peine de lui répondre. Non pas qu'elle en ait particulièrement envie, mais elle savait se montrer polie quand il le fallait. Après tout, elle ne savait pas ce qu'il l'attendait ici.

-Je suis Siam Melwyn, Nymphe du monde Fantastique.

Se présenter était une chose, être chaleureuse en était une autre. Siam, un petit effort! Se présenter était un bon point, faudrait-il encore qu'elle ajoute un petit 'enchanté', ou quelque chose dans le genre. Oui... C'est beau de rêver! Tout du moins, elle consentit à répondre à la question de Kusaku. Un grand progrès pour la sociabilité de la Nymphe. Si elle avait parler avec quelqu'un de moins intrigant, certainement qu'elle aurait passé son chemin sans lui adressé la parole.

-Et c'est effectivement ma première traversée...

Traversée dont elle était bien déçue. Elle préférait de loin sa belle forêt, mais elle ne pouvait pas changer le passé. Et puis, la première impression n'était pas toujours la bonne, et ce, même lorsqu'on se nomme Siam Melwyn, Nymphe au caractère grincheux. De toute manière, elle aurait certainement besoin de guides pour pouvoir s'en sortir. Elle ne l'avouerait jamais, mais c'était le cas malgré tout. Et un fait est un fait, ceci est indéniable. Alors on fait avec ce que l'on a sous la main, histoire de ne pas se mettre dans le pétrin.

Intriguée, elle passa tout près de Kosaku pour rejoindre le mur qui l'avait précédemment maltraité. Elle posa sa main dessus. Cela n'avait pas grand chose à voir avec les pierres des forêts et elle en était très perturbée. Avait-on idée de malmenée la nature ainsi pour construire des maisons à tout va? Pourquoi diable les être humains ne se contentaient-ils pas de vivre avec ce qu'ils avaient? Cela dépassait complètement la jeune nymphe. Même la terre ne pouvait plus respirer avec tant de dallage au sol. Et les arbres... Elle en ressentait si peu dans les environs!

** Décidément, ces apparitions vont me faire fumer une bonne clope... Allez et pourquoi je dis "vont me" ? Je prend une clope ! **

Cyrus tire son paquet de Philip Morris (On a le droit de citer des marques ?) en prenant une cigarette et l'allume. Il tire une bouffée et se colle au mur en réfléchissant à la situation. Il est avec une des nièces de Louis XIV, un Jeune loup garou et maintenant... Une nymphe... Une nymphe ? Avec une si belle tenue et assez sobre... Ce qu'aime exactement Cyrus : de si jolies dames qui savent cacher leur charmes. Cyrus est sous le choc mais essaye de reprendre ses esprits. Cyrus rougissait à présent mais il savait se contrôler et reprit ses esprits. Il s'avança devant la nymphe la regarde droit dans les yeux et lui lance :

** Eh-hé... Elle est Kawaï ! Euh... Qu'est-ce que je fais moi ? Retire cette pensée de ton cerveau et essaye de prendre contact avec... Pas avec ses nichons gros con, avec la personne !**

- Et bien Siam Melwyn. Je suis Cyrus Vanguish ancien officier militaire et hôte de ce monde ou je suis né. Ravi de faire votre connaissance je me ferais un plaisir de vous accompagner dans ce monde et de vous en expliquer les rouages.

Puis Cyrus fini sa cigarette qu'il éteignit en l'écrasant contre sa chaussure et jeta le mégot dans la poubelle (Eh ouais je protège l'environnement)