Halloween avant l'heure

Caladrius de Papier Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 03/10/2008

La nuit était sombre, l'air était frais. Le froid, je n'aimais pas cela. Mon corps ne produisait potentiellement plus de chaleur. Perdre des doigts ou des bouts d'oreilles était désagréable et très disgracieux. Surtout que le problème, c'est que la chaleur d'un feu était aussi désagréable. Les Morts vivants avaient matière à se plaindre, mais dans un sens, entre cela et manger des cerveaux, nos loisirs n'étaient pas variés. Apres, une certaine dose de cerveaux ingurgités, on pouvait commencer les courses de membres et les jeux de cartes.

Mes pieds sur le pavé. Des petites ruelles. Des terrasses. Des hommes. Depuis le début de ma mort-vie, je n'avais pas vu autant de cerveaux rassemblés. Problème, si j'en prenais un, les autres fuiraient. Et je n'avais pas envie de courir et de jouer à cache cache.

Un homme était sur une place. Un homme grand, tout d'or vêtu. Je n'avais pas besoin de réfléchir pour dire qu'il s'agissait d'un artiste.

Les gens avaient du me dévisager jusque la. Mais, lorsque je m'étais approché de cet homme plein de paillettes dorées qui bougeait par accouds, les gens se mirent à esquisser un sourire. Je me comportais comme si j'étais son compère. Je commençais à rentrer dans son jeu.
Nous commencions un dialogue muet. Très théâtral. Il me demandait l'heure, je lui répondais que j'avais perdu ma montre. Il faisait l'énervé, je faisais celui qui était désolé. L'homme d'or était rentré dans le jeu. Nous avions discutés une bonne dizaine de minutes, et de nombreux passants s'étaient arrêtés, pour regarder notre bal silencieux et plutôt comique. Nous faisions un salut au public, il y eut des applaudissements. Le petit chapeau était plein de pièce. La foule se dissipait et l'homme doré me remercia. Il me dit que c'était étonnant comme spectacle, mais tant que le succès était au rendez vous... Nous discutâmes un peu sur le chemin de sa voiture. Il était aimable et prévenant, tout a fait le genre de personne que j'aurais aimé avoir comme pote zombie. Il ajoutait de l'humour dans ses phrases, des piques pleines d'esprit et de sagesse. On sentait par contre une petite touche amère lorsqu'il parlait de sa vie. Il avait dut avoir des rêves.

Nous arrivions à sa voiture, en passant par des rues tordues et sans aucunes logiques. Si nous avions été suivis, on nous aurait perdus de vue à cet instant. C'était un petit parking. Il me remercia et me souhaita bonne chance dans la vie. Je ne lui répondis pas. Des qu'il m'eut tourné le dos, mes mains se posèrent autour de son cou. Sa tète frappa le sommet de la voiture. Surement assommé, rapidement étouffé.

Son cerveau n’avait aucun gout, pensais-je en refermant le coffre de sa voiture.

Je me dirigeais alors vers des toilettes. J'avais les doigts pleins de sang. Des toilettes publics, sales, puants. Mes mains étaient propres. Un homme ivre rentra dans ces toilettes, alors que je jetais les clefs de la voiture de l'homme dans le lavabo. Il me regardait bizarrement, maugréant des paroles inintelligibles.

Je me lavais les mains de nouveau. Ce cerveau la avait un petit gout de rhum frelaté. La technique que j'avais développée pour récupérer le cerveau ressemblait à celle de l’égyptien. Le crochet était caché dans mon corps, d'ailleurs. La seule trace de cette manœuvre était une narine un peu dilatée. La lobotomie me donnait plus de choix, mais elle était affreusement salissante.

Je sortis de nouveau, vers les lumières de la ville. Il parait qu'il y avait un fleuve, ici. La Seine. Je m'assis donc sur un pont et regardais le court d'eau, en pleine digestion.

Caladrius de Papier Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 05/10/2008

Entre les pavés du Paris d’Armand, et la chaussée bitumée du XXIème siècle existait plus d’une différence. Différences que remarqua le mousquetaire, subitement passé d’une époque à une autre. Comment réagiriez-vous si vous vous retrouviez à passer plusieurs siècles d’un seul pas ? Et bien Armand lui était on ne peux plus surpris et décontenancé. Bien sûr, l’éventualité du rêve était possible. Enfin, se mettre subitement à s’endormir alors qu’on course un vaurien, il faut dire que c’est on ne peut plus surprenant. Un rapide regard autour de lui suffit à faire comprendre à Armand qu’il n’était pas ici dans son Paris, mais bel et bien dans un endroit particulièrement étonnant. Quelle ne fut pas sa surprise d’ailleurs, lorsqu’il entendit un bruit désagréable, comme se faisant de plus en plus pressant. Un regard à droite, un regard à gauche, et… Stupeur, une chose de métal déboulait à son encontre, tenant sans doute de le prévenir en « mugissant ». D’un habile réflexe, le mousquetaire se propulsa sur le trottoir, exécutant une roulade au passage afin de se mettre hors de portée de cette chose. Etait-ce un nouvel animal ? Ou bien une invention de l’homme ? Bonne question. Se remettant de ses émotions, Ilanos tenta de s’orienter quelque peu, voulant à tout prix découvrir l’endroit où il venait d’atterrir. Se disant que lorsqu’il venait d’entamer sa course-poursuite il ne se situait pas bien loin de la cathédrale, il ne lui restait donc qu’à retrouver son chemin. Si il était encore dans Paris, mais il n’y avait pas de raison, il était bien dans les ruelles de la capitale quelques minutes avant, où pourrait-il être ? Et où était-il ? Il commença donc à faire marche arrière, et se retrouva très déstabilisé, même si en quelques siècles les rues n’avaient pas changé, il y a avait de nouveau bâtiments, et cela intriguait encore plus Armand. Il n’était donc pas à Paris ? Commençant quelque peu à s’énerver d’être dans cette situation, il décida d’adresser la parole à une passante. Enlevant son chapeau, tout en esquissant une révérence, il dit :

« Bien le bonjour gente demoiselle, auriez-vous l’obligeance de me dire où je me trouve ? »

Autant dire que la gente demoiselle ne s’attendait pas à une telle question et encore moins que ce soit un tel personnage qui la lui pose. Un homme déguisé en mousquetaire qui esquissait une révérence… Mais nous ne somme plus sous le Roi Soleil que diable ! Bref après quelques secondes nécessaires pour comprendre ce qui était en train de se passer, elle bafouilla :

« Euh…Et…Bien, nous sommes…Euh… à Paris. »

« Ha, je suis donc toujours à Paris, et pourriez-vous m’indiquer le Palais des Tuileries. »

Maintenant qu’il était certain d’être à Paris, il valait mieux qu’il s’oriente vers un quartier qu’il connaissait, et où il pourrait retrouver certains de ses confrères.

« Mais euh, il… Il n’existe plus. »

« Comment ça ? Ne vous moquez pas de moi ma chère, et où loge donc notre Roi dans ce cas? »

Commençant à se demander si elle ne venait pas de tomber sur un fou, la jeune femme décida de s’en aller, plantant notre ami sur le trottoir. Le Palais des Tuileries n’existait plus ? Etait-ce une fantaisie ? Il décida donc d’aborder une autre personne, qui lui indiqua le jardin, après s’être bien réservé de demande ce qu’était devenu le roi. Il se dirigea donc en direction des Jardins des Tuileries, tout en ignorant les regards qui se posaient sur lui. Un mousquetaire dans les rues de la capitale, en 2008, disons que ce n’est pas banal. Il entendait quelques murmures, faisant état d’une reconstitution historique, ou encore d’une fête ayant pour sujet la Renaissance. Tant bien que mal il arriva face un pont donnant sur le Jardin. Il l’emprunta, tout en observant autour de lui. Arrivant au milieu du pont, il tomba nez à nez avec une personne pour le moins étrange. Elle semblait avoir un teint pour le moins anormal, et repoussant. La peste ? Non, évidemment. Une créature de l’Enfer ? Peut-être bien, et qui sait, peut-être pour tuer le Roi ? Sortant sa rapière, le mousquetaire se prépara, prêt à attaquer l’être, pour le moins anormal.

« Qui es-tu vile créature de l’Enfer ? Si tu es venu ici pour assassiner notre bon Roi, je m’en vais t’occire par ma lame. »

Caladrius de Papier Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 03/10/2008

J'avais été interompu dans ma contemplation du fleuve. Autant d'eau, coulant comme ca... Ceux de cette epoque n'avait aucune notion d'aquabesoin. Le ciel, était souvent identique. Les etoiles ne bougeait pas une nuit sur deux. Je n'observais donc que peux souvent la voute celeste.
« Qui es-tu vile créature de l’Enfer ? Si tu es venu ici pour assassiner notre bon Roi, je m’en vais t’occire par ma lame. »

Je me retournais, legerement surpris. L'homme qui m'avait interpellé avait utiliser deux termes que je ne connaissais pas. Occire, ca veux surement dire " Atomiser " Ou " Trouer ". Par contre, pour ce qui est du mot Roi.... Ca sonnait un peut comme Proie, mais sans le P. Hum, j'espere qu'il ne parlait pas de l'homme d'or ni de l'homme ivre. J'avais mangé assez de cerveau pour pouvoir ecrire et meme esquisser des expressions humaines. Je composais donc une expression de surprise.

Soit dit en passant, je ne sais pas pourquoi tout le monde parlait d'Enfer. Ca devait etre la capitale d'un pays, surement une ville des Autres. Ils avaient la peau verte la bas? Ca me donnait envie de retourner a mon epoque pour verifier. Mais meme les autres avaient des Canons a photons. Et si il y a une chose que je deteste vraiment, c'était la canons a photons. Ca te trouait un zombie comme du beure mou. Ca te faisait soufrir. Et tu mourrait une deuxieme fois, brulant de l'interieur. Ca marchait moins bien sur les humains. Mais ca marchait.

J'avais completement oublié mon interlocuteur. Mais, sans aucun doute, il devait etre de ces personnes qui venaient d'une autre epoque. En tout cas, il me menacait avec un morceau de fer. Plutot aiguisé. Par contre, il sembalit le manier avec aisance. Contre un humain, ca devait etre redoutable. Mais je n'étais plus un humain. Je me retournais vers mon interlocuteur, sans faire de geste brusque. Je le fixais. Le genre de regard sombres. Mes pupilles devait vaguement ressembler a des tenebres qui absorbent tout, terrifiantes, froides et tout le tremblement. ( Les poetes et les ecrivains decrivent ca mieux que moi. ) Je le fixais vaguement comme si il avait été un lapin en milieu d'une route et si j'avais été un camion ( Les poetes et ecrivains n'aurait jamais eut l'idée de cette etonnante metaphore).

J'étais totalement face a lui, exibant ainsi ma joue vaguement dechiqueté et mes gencives propres. J'ouvris la bouche, et prononcait des mots en les detachants clairement. Comme un Croque mort prend son temps pour graver un epidaphe sur une pierre tombale. Le genre de ton a glacer l'echine d'un brasero. La seule chose que je regretais, c'est que je sois sans odeur. Mais il fallait faire un choix tot ou tard. Je n'avais plus d'odeur, mais j'étais plutot propre.

- Ton roi n'est pas La.

En réalité, je n'avais rien a repondre, mais j'aime voir la réaction de gens lorsque je parlais pas comme ca.

Caladrius de Papier Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 05/10/2008

Au moins, cette créature parlait, c’était dors et déjà cela. Enfin, il aurait sans doute préféré tomber sur une personne qui semblait quelque plus chaleureuse, plutôt q’un « être » au teint violacé et verdâtre et à la mâchoire à moitié déchiqueté, sans pour autant dégagé une odeur nauséabonde. La réponse de la chose ne rassure guère le mousquetaire ? Pas de roi ici ? Allons donc, ce devait être un joyeux plaisantin.

« Mon roi n’est pas ici ? Et où veux-tu qu’il soit ? Ce n’est pas parce que ce Paris ne ressemble en rien à celui que je connais que le roi n’est point ici, je suis bien là moi. Notre bon seigneur Louis, quatorzième du nom habite dans le Palais des Tuileries, qui se situe derrière toi. Allons bon, ne t’amuses pas à te moquer de moi malandrin. »

Tout en parlant, Armand désigna de sa rapière de l’autre côté du pont, sans même prendre le temps de jeter un coup d’œil de l’autre côté de la rive. Quand son regard balaya rapidement l’autre côté, ce fut le désespoir qui s’empara du mousquetaire.

« Le Palais, où est-il ? Comment se fait-il ? Que… ? »

Ne sachant plus quoi faire Ilanos tenta de retrouver son calme, il faisait actuellement face à un être presque indescriptible, qui lui faisait froid dans le dos à le regarder, et qui venait de lui affirmer que son roi n’était pas ici. Quelques secondes plus tard, il découvrait que là où devait se trouver le palais du Roi Soleil, il n’y avait rien. Du moins, pas ce qui devait si trouver. Se calmant peu à peu, il se souvint de la réaction de la première dame qu’il avait interpellé. Mais où était-il ? Où pouvait-il bien se trouver ? Il était bel et bien à Paris, mais la capitale avait changé. Une œuvre du Malin ? Sans doute, mais pourquoi se retrouvait-il soudainement au milieu de nombreuses personnes, utilisant des formes dérivées du français ? Entendant d’un côté « Wesh », de l’autre « Sale Bourroune », ou encore « J’vais t’niquer ta race ». Voir même des expressions n’ayant aucun sens, comme : « T’es grave reloud, tu vas prendre cher toi ! » Et encore, ce n’était pas le plus farfelu, il croisait des femmes en pantalons, des animaux de métal, des personnes parlant dans des objets bizarres, ou bien avec des sortes de bouchons dans les oreilles. Déboussolant non ? Et bien Armand l’était, il était totalement perdu.

« Mais alors où suis-je ? Qui sont tous ces gens ? Et pourquoi sont-ils si anormaux ? »

Tant de questions auxquelles le jeune mousquetaire espérait obtenir des réponses, et si possible venant de son interlocuteur. Il était peut-être au paradis ? Mais, ce n’est pas ainsi qu’on le lui avait décrit. Où étaient les anges ? Où alors était-il en enfer ? Et c’était un démon qui était venu le voir. Mais il avait tout fait pour être loyal envers son roi et sa nation. Que se passait-il ? Armand décida finalement d’arrêter de se poser toutes ces questions, craignant de devenir fou. Et puis, avec un peu de chance son interlocuteur allait lui répondre. Tellement terrifié par l’idée d’être en enfer, Armand en avait oublié l’aspect répugnant de celui-ci. Il garda sa rapière à la main, sans même se rendre compte que des gens commençaient à s’arrêter, les observant, se demandant qui pouvaient bien être ces deux personnes.

Caladrius de Papier Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 03/10/2008

Le jeune homme si mit a babiller des choses incomprehensibles et peu structurés. Il paniquait? Hum, il allait surement nous faire remarquer. Enfin encore plus que d'habitude. Un Zombie et un mousquetaire, c'était pas discret. Bon, j'allais lui donner quelques reponses. Ca reglerait des problemes. La, il devait reflechir a toute vitesse. Il trepignait, lancant des regards legerement paniqués de partout.

- Calme toi. Ces gens sont normaux. Comme moi, tu es perdu. Cet endroit est ton Paris. Mais quelques siecles plus tard. Je ne sais pas quel science a fait cela. Mais tu es ici. Comme si tu avait disparu pendant quelques siecles et reapparut ici? Tu comprends?

Je parlais de facon simple, en detachant bien les syllabes. Comme si j'apprenais a compter a un enfant en bas age.

-Personnellement, je viens du futur. Et je suis un Homme. Dans quelques milliers d'années, tous les hommes seront comme moi.

La, je bluffais. Mais je n'avais pas envie de dire que j'était une créature defiant toutes les regles de la science, etc. Il était deja perdu, je n'allais pas rajouter une couche.

- Le pouvoir en application ici est une sorte d'armée. Des gars en Kaki ou parfois en bleu. Ces gars la, ils cherchent a nous capturer. Pour voir comment on est arrivé ici. Et ce qu'on est.

Hum, la j'allais surement le faire paniquer. J'avais parlé trop vite. Oh, a la limite, je ne pense pas qu'on retrouverait son corps si je le tuais. Je doute qu'il aille fouiller souvent dans ce fleuve. Je me demandais meme si des poissons arrivaient a vivre dedans. Le futur était en marche.

Caladrius de Papier Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 05/10/2008

Normaux !? Les gens étaient normaux ? Et puis quoi encore ? Pourquoi pas non plus dire que la Terre est ronde, ou encore qu’elle tourne autour du soleil ? Non mais ! La suite des explications rassura quelque peu le mousquetaire. Il se trouvait donc quelques siècles plus tard, et était bel et bien à Paris. Et son interlocuteur venait du futur. Mais c’était quoi ce délire ? Des personnes de différentes époques se retrouvaient en une certaine époque. Œuvre de Lucifer ? Sans doute, qui d’autre sinon ?

« Et comment sais-tu tout cela mon ami ? Tu viens du futur ? Qu’est devenu l’ordre des Mousquetaires, et notre bon Roi ? Qui lui a succédé ? »

De nombreuses questions s’accumulaient dans l’esprit d’Ilanos, qui ne souhaitait qu’en savoir plus.

« Comme toi ? »

Etrange, cet homme ne ressemblait pas à grand-chose d’attirant, il était même plutôt repoussant, Satan avait-il pris possession de la Terre ? Non, jamais notre Seigneur ne l’aurait laissé faire. C’est alors que son interlocuteur aborda le sujet du pouvoir en place. Des hommes en bleu ou en kaki… Il fallait donc se méfier. Gardant sa main sur sa garde, il était sur le point de dégainer quand il aperçu deux hommes en bleu portant des képis. Alors qu’il allait brandir sa rapière pour défendre valeureusement sa vie, les deux personnages s’esclaffèrent en l’apercevant. Ne comprenant pas, Ilanos jeta un coup d’œil interrogateur à l’homme du futur, espérant une réponse.

« As-tu vu d’autres personnes venant de mon époque ? »

HJ : Court mais bon... pas taper!

Caladrius de Papier Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 03/10/2008

« Et comment sais-tu tout cela mon ami ? Tu viens du futur ? Qu’est devenu l’ordre des Mousquetaires, et notre bon Roi ? Qui lui a succédé ? »

Il marqua un temps.

« Comme toi ? »

Il me devisagea lentement, me regardant de facon plus détaillé. Des policiers en Képis marchaient tranquillement sur le pont. Il me jeterent un regard amusé. Quand Illanau se retourna pret a degainer il poufferent legerement. Il se retourna vers moi avec un air bete tout a fait drole.

« As-tu vu d’autres personnes venant de mon époque ? »

Je me levais alors lentements. Mes mouvements étaient parfaitement fluides. Peut etre trop, d'ailleurs. Je me sentais capable de faire une roue et un grand ecart. Et le fait que ce genre de pensée traverse mon esprit m'intriguait. J'avais aussi envie d'une Bierre. Etrange.

- Tu as beaucoup de Questions. Mais pour l'instant, je ne peux y repondre. Je suis aussi perdu que toi. Tiens toi calme et essaie de ne pas te faire remarquer. Meme si, a nous deux, on est sur de se faire remarquer.

Ces phrases étaient inutiles. Il ne m'ecouterait pas. C'était un Barbare. Pourtant, je me sentais proche de cet homme perdu dans un monde totallement inconnu. Il lui faudrait une petite Lampée pour faire passer ca !
Ces pensées ne m'appartenaient pas, j'en était sur. Lorsque le cerveau est trop frais, il parrait que ca influe sur le comportement. J'en étais la preuve vivante.
Les policiers passerent. Ca existait a mon epoque aussi. Je me demandais si ils avaient des matraques electriques, des grenades qui piquaient les yeux et un caractere irracible. Pas ceux la, apparament.

- Ces hommes sont des abeilles. Tu en tues une et le reste de l'aissaim arrive. Nous devons nous faire passer par des petites abeilles, Bourdons que nous sommes.

Cette prose ne m'appartenait pas non plus.

- Et ne degaine pas ce morceau de fer.

Caladrius de Papier Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 03/10/2008

Bon, cet homme devait avoir l'intelect un peu retardé. Son cerveau aurait surement un gout atroce.
J'avais dut dire quelque chose de desagreable. Il avait dut me bousculer. J'étais tombé du pont. Dans l'eau.

J'avais essayé de nager. Bon, je me suis rendu compte que ca n'avait aucun interet. Et que j'allais plus vite en coulant. La visibilité etait mediocre. J'attrapais enfin une echelle en fer. Je remontais. Je surgissais sous un pont plutot ancien. Coincidence ou non, un Vieux clochard dormait sous quelques cartons. Non, ce n'était pas ca la coincidence. C'est qu'il était a quelques centimetres d'une porte. Et lui, il s'en fichait. Disons qu'il ne ronflait pas moins fort.

J'avais fait le plein de cerveau pour au moins tout un mois ! J'avais envie de rester dans ce monde plein de nouriture. Mais, ma curiosité était trop forte.

Je traversais cette porte .